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La Hyaluronidase : la gomme des injections à l'acide hyaluronique


En tant que médecin esthétique depuis si longtemps, je suis de plus en plus souvent amenée à traiter les surcorrections des injections d’acide hyaluronique.

Les comblements par l’acide hyaluronique sont devenus des gestes fréquents avec de très beaux résultats en très grande majorité des cas.  Cependant l’acide hyaluronique a une propriété à capter l’eau différente chez chacun des sujets et selon les marques d’injectable.

Cela donne un aspect de surcorrection alors même que le résultat en sortant de la séance était tout à fait bon, dans les jours qui suivent l’acide hyaluronique va se charger d’eau et provoquer une petite boursouflure. Les mouvements du sujet dans les 2 heures qui suivent l’injection : clignement intempestif des paupières lors du comblement des cernes, rire après une injection dans les sillons naso-géniens peuvent aussi déplacer l’acide hyaluronique qui n’est pas encore « arrimé » aux tissus.

En outre, un acide hyaluronique mal placé d’emblée ou injecté en trop grande quantité va provoquer cet aspect inesthétique. L’expérience du médecin est essentiel dans ces gestes délicats.

La hyaluronidase est une enzyme qui permet de dissoudre l’acide hyaluronique. Ainsi nous possédons la « gomme aux injections ». Cette hyaluronidase est déjà présente dans notre corps, mais celle que nous injectons n’est pas d’origine humaine donc il faut faire un test d’allergie au préalable. Ceci est indispensable, car j’ai eu souvent des réactions allergiques sur la zone de test à l’avant bras de mes patients et il n’est pas question de prendre ce risque sur un visage. Il faut un certain délai entre le test et l’injection de correction, au minimum 2 jours et au mieux 10 jours.

Ensuite la correction se fera par palier car la hyaluronidase est extrêmement efficace et peut même dissoudre son propre acide hyaluronique du derme.

Deux séances à une semaine d’intervalle est recommandées.