Traitement au botox / toxine botulique de la transpiration



Quelques définitions : 

Sueur : produit de la sécrétion des glandes sudoripares qui dans certaines conditions, au lieu de se vaporiser au contact de l’air se forment à la surface de la peau sous forme de gouttelettes.

Hyperhydrose : production excessive de sueur indépendante de la thermorégulation.

Pathologie bénigne, pour les médecins, véritable calvaire pour certains patients.

On estime que  1 à 2 % de la population en est atteinte.

Il faut se rappeler la publicité de déodorants «  à vue de nez il est 5 heures » pour comprendre l’alignement des produits dans les linéaires des super marchés. 

 

Un peu de physiologie :

2 à 4 millions de glandes sudoripares sont reparties sur tout le corps, pour maintenir sa température l’organisme en  actionne un nombre plus ou moins grand à la manière d’un thermostat, car la sueur évacue les calories thermiques superflues. Dans certaines conditions sévères de stress thermique elles sont capables de sécréter jusqu’à 10 litre d’eau par jour.

98 % des hyperhydrose sont dites idiopathiques, c'est-à-dire non liées à un processus pathologique. Elle touche essentiellement les mains, les pieds, le cuir chevelu, le front et les aisselles. Cette sueur eccrine est inodore lors de sa sécrétion, mais du fait de la macération de la dégradation des cellules superficielles et de la pullulation microbienne, l’odeur  peut devenir désagréable.

Dans la région axillaire cette sécrétion peut être supérieure à 50ml / minute, véritable ruissellement le long de la paroi thoracique.

Nous allons surtout nous intéresser à cette dernière

Ne négligeons surtout pas ces patients qui viennent nous voir en nous disant : « j’ai tout essayé, rien ne marche », et qui nous questionnent : » je ne suis pas malade ? à quoi c’est du ? le stress ? Les glandes ?  …

Il faut prendre le temps d’une réévaluation médicale, puis le temps d’une « négociation » sur les moyens à essayer, à reprendre,ou à associer…

Les traitements locaux sont très utiles dans les hypersudations modérées : En premier les produits antisudoraux : déodorants et antitranspirants.

 

Les déodorants :

Ils contiennent essentiellement un parfum et des agents antibactériens, ils réduisent et masquent les odeurs corporelles. Cependant on ne trouve plus guère de véritables déodorants dans le commerce car la plupart même sous cette appellation contiennent des sels d’aluminium et donc passent dans la classe des antiperspirants.

 

Les antitranspirants ou antiperspirants :

Ils sont asséchants par obstruction des pores des glandes sudorales, et sont en général à base de chlorure d’aluminium. Fortement dosés ils sont souvent relativement efficaces,  mais aussi souvent irritants.

Une polémique quand à leur innocuité est née en 2003.Pour certain, une utilisation régulière pourrait être un facteur de risque du cancer du sein (par accumulation de parabens et d’aluminium dans les glandes mammaires). Jusqu’à présent, ils ne sont pas encore été complètement innocentés,

En dehors de ces produits du commerce il existe un certain nombre de « recettes » en général peu efficaces.

 

Le deuxième traitement est l’ionophorèse :

Cette technique consiste à tremper les paumes ou les plantes dans un bac d’eau et à faire passer un courant électrique de faible intensité. Cela va entraîner un bouchon corné et une atrophie de la glande sudorale. Ce traitement peut parfois entraîner des sensations de brûlures cutanées.  Cette technique est assez contraignante : 2 séances de 20 minutes par semaine pendant  2 mois en traitement d’attaque  puis une séance d’entretient toutes les 3 semaines. Il peut se faire à domicile si on achète l’appareil. Pour l’hyperhydrose axillaire, il est peu pratique (il faut utiliser des éponges gorgées d’eau) et souvent inefficace.

 

En cas d’échec ou de situations plus graves il faut envisager d’autres solutions

 

Les médicaments par voie orale : malheureusement, il n’y a pas un seul médicament constamment efficace et sans aucun effet secondaire. Les anticholinergiques, seraient les plus logiques puisqu’il s’opposent à l’activation nerveuse de la glande sudorale mais ils entraînent aussi bouche sèche, yeux secs, constipation, rétention urinaire etc..

De nombreux autres ont pu être essayé de manière plus ou moins anecdotique, ou documentée.

Il s’agit alors d’une prescription médicale « transactionnelle ». 

La chirurgie, peu utilisée car encore trop lourde :

La chirurgie  transthoracique endoscopique vise à couper ou clamper (pour être réversible) les nerfs commandant l’activité des glandes sudorales d’une zone donnée. Elle est fréquemment suivie d’une  hyper sudation compensatrice dans des zones jusqu’à là épargnées, plus gênante que la transpiration de départ. L’hypersudation axillaire n’est pas une bonne indication pour cette technique lourde. 

Au niveau des aisselles on a pu aussi proposer : l’excision en bloc de la zone des glandes sudorales, la  lipolyse laser semble être un grand espoir car le rayonnement laser détruit les glandes lors d’un geste plus leger que les autres techniques chirurgicales….

 

Le Botox° ou Toxine Botulique à la rescousse des cas récalcitrants :

Actuellement c’est un traitement de choix, une indication médicale. La toxine botulique a obtenu des autorités sanitaire une AMM (autorisation de mise sur le marché) en 2003 dans «  l’hyperhydrose axillaire sévère ayant résisté aux traitements locaux et entraînant un retentissement psychologique et social important ». Malheureusement le produit n’est pas remboursé et ce traitement reste cher, (la production de toxine purifiée stable et fiable recourt à des moyens de haute technicité) ;

L’information et le consentement du patient sont indispensables. 

Faisons un petit rappel sur la toxine botulique :

Les neurotoxines produites par les bactéries Clostridium botulinum sont les plus puissantes que l’on connaisse à l’heure actuelle. Elles ont été initialement développées à des fins militaires dans les laboratoires des armées américaines et anglaises à la fin des années 40.

Elles sont responsables chez l’homme de pathologies redoutables en cas d’infection digestive ou cutanée : le botulisme et le tétanos.

Leur première utilisation en tant qu’agent thérapeutique date du début des années 70. Depuis, leur utilisation s’est développée de façon considérable, touchant de nombreuses indications mettant en jeu une hyper activité musculaire ou cholinergique (innervation interne de nombreuses fonctions autonomes)

Utilisée depuis des années comme  traitement de troubles mettant en jeu une hyperactivité musculaire (par exemple certains torticolis) puis en médecine esthétique les rides d’expression, la TB permet de traiter de façon spectaculaire le phénomène de transpiration excessive en bloquant la commande nerveuse des glandes sudoripares.

Les doses utilisées en utilisation thérapeutique sont minimes par rapport aux doses toxiques. Les effets secondaires sont rares. La réversibilité de l’effet de la toxine botulique entraîne une grande sécurité d’emploi, et on dispose maintenant d’un recul de 15 ans d’utilisation à grande échelle pour être rassuré sur son innocuité à long terme. Cette réversibilité impose en contrepartie le renouvellement régulier des injections.

Ils existent quelques contre indications : grossesse, maladies neuro musculaires, …

 

Comment se passent la séance ?

Aux niveaux des aisselles on traite la zone pileuse, en injectant de façon régulière, tous les 1à2 cm, de petites doses de TB

L’injection doit être très superficielle, intradermique, environ une quinzaine de points pour chaque aisselle.

L’application d’une pommade anesthésique suffit à rendre les séances pratiquement indolores, à l’inverse du traitement des paumes qui nécessite une anesthésie

Les résultats apparaissent en quelques jours, le maximum d’efficacité étant après deux semaines .Cette efficacité peut perdurer en moyenne 6 à 8 mois et parfois jusqu’a 18 mois  Il faut ensuite recommencer si la transpiration réapparaît et au fur et à mesure des injections cette durée s’allonge en général.

Une étude datant de 2003, incluant des hyperhidroses graves (sécrétion minimum de 50 g de sueur en 5 minutes par chaque aisselle) a montré 96 % de bons répondeurs . Les bons répondeurs étant défini comme ceux ayant une diminution de plus de 50% de la sécrétion sudorale au repos et à température ambiante.

Il existe de rares patients non répondeurs.

Nous espérons que les traitements de l’hyperhydrose deviennent un espoir à tous ceux qui  ceux qui se retrouvent mouillé, trempé, baigné, ruisselant de sueur, et qui non seulement affligés de ce handicap sont de plus en plus mal perçu par notre société aseptisée

Dr Elisabeth Gleizes Dermatologue

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