PROSPECTIVES: Les nouvelles orientations en médecine esthétiques

EN PREMIER LIEU LE COMBLEMENT DES RIDES

Dans les années 90, on découvrait les fillers et leur capacité à combler les rides. On est passé dans les années 2000 de la silicone (implant permanent qui migre avec les années)  et du collagène bovin (risque de transmission de pathologies animales et d’allergie) aux acides hyaluroniques  biodientiques à notre composant de la substance fondamentale. Chaque ride a été bien étudiée et nommée: ride du lion, sillons nasogéniens, plis d’amertume, code barre de la lèvre, patte d’oie…

PUIS LES VOLUMATEURS

Ensuite la réflexion est venue sur la pesanteur, la ptose des parties molles du visage et on a considéré que les volumateurs  (acide hyaluroniques très compacts) pouvaient recréer une forme de charpente sur laquelle les tissus pouvaient se redrapper.  Ils permettent de dynamiser le visage, on parle de lifting médical. Ces volumateurs,  encore très en vogue, ont une durée de vie relativement longue (de 18 à 24 mois) et s’implantent dans la partie supérieure du visage : vallées des larmes, pommettes externes ce qui va permettre de corriger la ptose naturelle avec les années.

ENFIN LA QUALITE DE LA PEAU

Depuis quelques années, la qualité de la peau est devenue une orientation essentielle. Les patients ne demandent pas seulement de gommer les signes du temps mais surtout d’avoir un air sain. L’hygiène est partout aussi bien dans le mode de vie qui va se refléter sur la peau : manger sain donne bonne mine, mais également dans les corrections des imperfections : couperose, taches, cicatrices etc… Nous avons développé toutes une gamme de traitements comme les radiofréquences (elles vont stimuler en profondeur les fibroblastes par la chaleur émise, les LED (modulation de l’énergie de la mitochondrie), les peelings en tout genre, la carboxythérapie (réoxygénation des tissus)….

 

NOUVELLES ZONES DE FILLERS

Les zones de comblement ont également évoluées :

Les tempes sont devenues un point crucial dans l’harmonie du visage. Les tempes se creusent plus ou moins vite selon la propension familiale, parfois dès 40 ans, les tempes se vident et on peut dire que cela renvoie à l’image de « vieux cheval ». Le fait de remplir cette zone va attirer le regard vers le haut du visage au lieu d’avoir une coupure et de diriger le regard vers le bas. Cela donne également une impression de douceur.

Les sourcils vont être remodelés par le biais des injectables. On pourra relever la queue du sourcil par la toxine botulique mais également lui donner du relief et la sculpter par l’acide hyaluronique. On remplit maintenant la paupière supérieure ce qui donne un joli bombé et éclaire le regard.

Les lobes d’oreilles sont également la cible de nos soins. Bien sur s’il y a eu déchirure par le port de boucles d’oreilles trop lourdes par la chirurgie. Mais on peut remplir un lobe vidé par le poids des boucles d’oreille et également défroissé par peeling un lobe ridé.

Les skinboosters : on veut maintenant défroisser la peau en la réhydratant et la biostimulant via des injections d’acides hyaluroniques  spécifiques conçus non pas pour combler mais revitaliser le derme.

Les mains et le décolleté :

Ils sont l’objet de toute notre attention car avoir de vilaines mains ou un décolleté vieilli avec un visage frais peut heurter l’harmonie d’un look.

LES MAINS

Les mains décrivent de façon pathognomonique l’âge des patients, elles peuvent même discréditer un visage resté jeune. Il faut  noter que les mains sont la seule partie du corps que le sujet voit en permanence et qu’elles font nettement moins l’objet de soins quotidiens que le visage ou le cou.

Le traitement de la surface cutané est classique : effacer les taches de pigmentation par le laser, défroisser par le peeling…

Mais la plainte des patientes s’oriente maintenant souvent vers ce que nous appelons de façon très inélégante « la squelettisation des mains » ce qui exprime bien la visualisation des tendons et des veines qui deviennent tortueuses après fonte de l’hypoderme et affinement du derme. Le remplissage du dos de la main est la méthode de choix, en une séance les veines et tendons sont nettement moins visibles pour 2 ans en moyenne et les mains sont plus « pleines ».

 

LE DECOLLETE

Le vieillissement du décolleté est lié aussi bien à des facteurs intrinsèques et héréditaires qu’externes car le décolleté est fréquemment exposé à toutes les intempéries. Cliniquement cela se traduit par une héliodermie,  une déshydratation cutanée (diminution de l’acide hyaluronique  à haut pouvoir hygroscopique  de la substance fondamentale), des troubles de pigmentation, un amincissement du derme. Cet amincissement exclut le Stratum Corneum, qui,  lui, s’épaissit.

Le traitement de choix se fera vers la carboxythérapie  associée à la radiofréquence ; ces deux techniques nécessitent du temps car l’interface gaz/ tissus pour l’un et chaleur/ derme pour l’autre est le point crucial.

Une autre approche avec le mésobotox° : injections de cocktail de vitamines, minéraux et acide hyaluronique non réticulé associé avec de la toxine botulique permet de bien détendre cette zone et de dynamiser les fibroblastes.

 

CONCLUSION

L’évolution de l’esthétique depuis 20ans peut se résumer par la progression des actes et de la vision que la société a de son aspect.

On est passé du détail qui « tue » la ride du lion, celle des sillons nasogéniens  à la globalisation des reliefs avec une dynamisation des lignes du visage : structurer les pommettes, rehausser les traits, casser les lignes descendantes et optimiser les lignes montantes.

Enfin dernièrement on désire l’aspect sain et hygiénique de la peau sans bouton ni poils disgracieux (barbe parfaitement dessinée), le teint frais sans dyschromie (couperose, tache), la peau ferme qui traduit un contrôle de soi (sport, alimentation, tabac, alcool …). On ne veut plus faire jeune, on veut montrer sa combativité dans le travail tout en sachant garder la zen attitude, afficher que l’on est imperturbable vis-à-vis des agressions de la vie et que l’on assume sa vie professionnelle et privée.