La bactériothérapie fécale dans le traitement des syndromes gastro-intestinaux

La bactériothérapie fécale dans le traitement des syndromes gastro-intestinaux (Konturek Peter C, MD)

La flore intestinale humaine (ou microbiote intestinale humain) comprend une multitude d’écosystèmes de micro organisme biologique. Elle est composée d’une grande variété de bactérie, d’archébactéries, de micro organismes eucaryotes, ainsi que des virus.

La bonne santé du microbiote intestinale est caractérisée par la présence de certaines classes de bactéries qui améliorent le métabolisme, la résistance aux infections et aux inflammations, au cancer, et protègent l’auto-immunité. De plus, il est noté que la flore intestinale a un véritable effet sur les connexions neurologiques entre le cerveau et  l’intestin et joue un rôle central dans le stress engendré par les problèmes tels que les maladies du côlon irritable. Il est évidant qu’un nombre important de facteur affectent la stabilité et la complexité du microbiote intestinal notamment la génétique, le parcours depuis la naissance, l’exposition au stress, la nutrition, les thérapeutiques (surtout les antibiotiques) et les effets du vieillissement. Chaque microbiote est une forme de carte d’identité personnalisé et même entre deux jumeaux homozygotes le microbiote est légèrement différent. Les recherches sur la flore intestinale du sujet âgé montrent un déséquilibre entre les principales bactéries qui sont des eubacteria comme les Firmicutes et les Bacteroides. Une perturbation de la flore intestinale liée à l’avancée en âge a démontré l’association entre l’augmentation du nombre de pathologie gastro-intestinale et les autres pathologies comme l’arthrite, les syndromes métabolique (association de trouble cardio-vasculaire et du diabète de type 2, l’hépatomégalie et d’autres maladies.

La  « transplantation fécale » ou « bactériothérapie fécale »  est une méthode très efficace dans le traitement des infections au  clostridium difficile (récidivante). La « transplantation fécale » est le terme utilisé quand il est apporté par prélèvement d’une personne saine et l’injection du greffon par endoscopie (coloscopie et/ou entéroscopie) à l’intérieur du microbiote intestinal de la personne atteinte d’une pathologie.

Plusieurs cas de clostridium difficile ont été traités par « transplantation fécale » via des coloscopies interventionnelles, les résultats dépendaient du taux de guérison par cette méthode. Le taux de guérison de cette pathologie atteint 90%. La manipulation de la flore intestinale par la « transplantation fécale » conduit à réduire considérable les signes de la maladie du côlon irritable.

Il a de plus une très grande augmentation dans les revues de la littérature scientifique des articles concernant la « bactériothérapie fécale » pouvant avoir un impact positif sur l’évolution des maladies inflammatoire du côlon. Récemment, l’intérêt croissant concernant les « transplantations fécales » pour le traitement des syndromes métaboliques and l’obésité qui représente un challenge pour la santé publique actuelle.

Congrès du 27/ 28 mars 2015 13th AMWC 2015

Le renouveau de l’hormonothérapie de remplacement ( HRT )

Le renouveau de l’hormonothérapie de remplacement ( HRT ) (Kleine Gunk Bernard, MD)

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L’ HRT est différente aujourd’hui que dans les années 90. 5 points en ont fait un traitement sur et efficace.

  • un dosage réduit

Dans les années 90 la tendance était plutôt au surdosage. Aujourd’hui on essaye d’être efficace avec la plus petite dose possible.

  • Individualisation

Donner le même médicament avec le même dosage à toutes les patientes- ce qui a été révélé en 2002 par l’étude WHI- c’est ne pas prendre en compte l’individualité et la complexité de l’organisme humain.

  • Un mode d’administration en sous-cutanée

Il faut privilégier la voie en sous-cutanée plutôt que la voie orale pour diminuer le risque thrombo- embolique. Cette voie permet de réduire aussi le dosage de l’œstrogène.

  • Les hormones bio-identiques

Pour les femmes ayant encore leur utérus, il est nécessaire d’ajouter des progestatifs à l’HRT. Et il a été démontré que l’utilisation de progestatifs d’origine synthétique  présente  un risque plus élevé de cas de cancer du sein que l’utilisation de progestatifs d’origine bio-identiques.

  • « Les fenêtres d’opportunité »

Les œstrogènes administrés dans le cadre d’un traitement commencé tôt (fenêtre d’opportunité) ont des effets préventifs contre l’athérosclérose.  Chez les femmes ayant commencé le traitement avant l’âge de 60 ans, on a observé dans l’étude WHI significativement moins de plaques d ’athérome tandis que ce risque était accru dans le cas d’un début tardif du traitement .

Ce nouveau concept de « fenêtres d’opportunité » devrait jouer un rôle plus important  à l’avenir dans les traitements hormonaux.

L’hormonothérapie de remplacement n’est pas seulement un traitement efficace pour contrer les symptômes de la ménopause, elle est aussi un traitement anti-âge.

http://www.kup.at/kup/pdf/9142.pdf

 

 

 

 

 

Le syndrome de carence en vitamine D (résumé d’une conférence au X° congrès Européen de Médecine Esthétique à Moscou en février 2014)

E.A. Maschenko, Cand. Sci. (Med.), professeur à l’Unité de Gérontologie clinique et sociale, Université russe de l’amitié des peuples, Moscou

La compréhension du rôle de la vitamine D dans l’organisme humain a énormément évolué depuis sa découverte, il y a exactement 100 ans.

La vitamine D est absorbée dans l’organisme sous deux formes : la vitamine D2, dont l’apport provient essentiellement de l’alimentation, et la vitamine D3, synthétisée notamment par la peau sous l’action des ultraviolets. Elle est métabolisée, sous l’une ou l’autre forme, par le foie, où une première hydroxylation la transforme en calcidiol. Le taux de calcidiol peut être utilisé pour évaluer la présence de vitamine D dans l’organisme. La deuxième hydroxylation, effectuée dans le rein sous l’effet de l’enzyme 1-α-hydroxylase et régulée par l’hormone parathyroïdienne et les œstrogènes, produit le calcitriol, dont le rôle est analogue à celui d’une hormone stéroïdienne. Une carence en vitamine D entraîne l’apparition d’un complexe de symptômes comprenant des troubles divers.

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La vitamine D joue un rôle majeur  dans l’homéostasie calcique qui se fait principalement au niveau de l’intestin, du rein et des os. L’absorption se fait au niveau de l’intestin, tandis que la réabsorption du calcium et du phosphore dans le sang se fait par le rein. Au plan osseux, la vitamine  D agit par l’intermédiaire des récepteurs sur les ostéoblastes  et active le mécanisme RANK-RANKL permettant la résorption osseuse. Ainsi, la concentration de calcium dans le sang agit sur les processus de formation osseuse ainsi que sur d’autres processus métaboliques. La vitamine D maintien le taux de calcium et de phosphore dans le sang et participe ainsi à la minéralisation du squelette. Une perturbation de cette régulation provoque l’ostéoporose, une affection extrêmement fréquente touchant un tiers de la population mondiale, et qui entraîne de graves conséquences médicales, sociales et économiques.   

L’ostéoporose post-ménopausique représente 80% des ostéoporoses. Les œstrogènes – qui ont une action sur le remodelage du tissu osseux – diminuent, entraînant une baisse de la densité osseuse ainsi que de la synthèse rénale de la vitamine D. De même, l’absorption intestinale du calcium diminue de 20 à 30%.  Outre l’insuffisance œstrogènique, responsable d’une carence secondaire en vitamine D, la diminution du temps d’exposition au soleil, une consommation moindre d’aliments riches en vitamine D, une diminution de sa synthèse au niveau de la peau, l’apparition de diverses perturbations physiologiques et la prise de certains médicaments sont autant de facteurs qui contribuent à l’apparition d’un carence primaire en vitamine D.

Muscles et appareil urogénital:

La vitamine D et ses métabolites stimulent le métabolisme des muscles du squelette ; un taux insuffisant de vitamine D entraîne une aggravation du syndrome uro-génital. Celui-ci est lié à une baisse du tonus du système urinaire et à une augmentation de la pression abdominale résultant de la fragilisation de la colonne vertébrale et des modifications de la posture et du positionnement des organes internes.

Système cardiovasculaire: 

La vitamine D participe également au fonctionnement d’autres organes et systèmes. Les recherches ont révélé ses effets positifs sur le système cardio-vasculaire : un taux insuffisant de vitamine D entraîne le blocage d’un grand nombre de ses mécanismes, favorisant ainsi le développement de l’hypertonie, l’augmentation de la coagulabilité du sang, la formation de la plaque athéromateuse et une diminution de l’accrétion du calcium.

L’homéostasie du glucose, l’activité des cellules bêta du pancréas productrices d’insuline et la sensibilité à l’insuline des tissus périphériques font partie des processus biologiques dans lesquels la vitamine D joue un rôle. Il pourrait même y avoir un lien entre la résistance insulinique en tant que facteur favorisant le syndrome métabolique et une insuffisance – soit dans sa quantité soit dans son efficacité – en vitamine D.

Système nerveux central

Il est important de noter la fonction neuroprotectrice de la vitamine D. Elle réduit la neurotoxicité liée à un taux insuffisant de calcium et aux médiateurs de l’inflammation, renforce les défenses anti-oxydantes, et stimule la neurogénèse. Après avoir analysé les résultats de plus de 250 travaux de recherche, nous pouvons confirmer que les personnes atteints d’une insuffisance en vitamine D présentent souvent des signes de troubles mentaux ou du système nerveux (maladie de Parkinson, Alzheimer, maladie psychiatrique). En outre, la vitamine D est connue pour son action protectrice contre le cancer.

Ainsi est-il possible d’affirmer, sur la base des données collectées, que la vitamine D a des propriétés anti-âge certaines et que sa carence constitue un véritable mal du siècle. Son insuffisance touche aujourd’hui les populations les plus diverses, de tous pays et nationalités, et affecte à la fois la durée et la qualité de la vie. Extrapolant à partir des résultats d’un certain nombre de travaux de recherche, nous pouvons conclure qu’environ 1 milliard de personnes souffrent d’insuffisance en vitamine D. Il n’y a pas de consensus concernant le taux optimal de vitamine 25(OH)D, mais la majorité des spécialistes s’accordent pour parler de carence lorsque le taux est inférieur à 15 ng/ml, d’insuffisance en-deçà de 20 ng/ml et d’hypovitaminose en-deçà de 40 ng/ml.

 

 

COMMENT DÉFROISSER SON DÉCOLLETÉ ?

Retrouvez l’interview sur e-santé en cliquant sur ce lien : http://www.e-sante.fr/comment-defroisser-son-decollete/actualite/1570

Particulièrement exposé, le décolleté est une zone très fragile, qui se froisse, se ride et se colore précocement.

Quelles sont les solutions préventives et que propose la médecine esthétique pour rajeunir cette région ?

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Quels sont les facteurs favorisant le vieillissement du décolleté ?

De nombreux facteurs contribuent au vieillissement prématuré du décolleté :

  • À moins de porter toute l’année des cols roulés, notre décolleté est continuellement et fortement exposé aux rayons du soleil.
    Or, les UV constituent un important facteur de vieillissement cutané prématuré, perturbant l’ADN des kératinocytes et provoquant des dégâts oxydatifs.
    Résultat, au fil des années, le derme s’abîme, la peau perd en qualité, devient plus fine, moins élastique et moins résistante.
    Les UV favorisent également l’apparition de taches cutanées.
  • Le vent et les variations de température dérèglent la vascularisation de cette zone et altèrent la qualité et l’aspect de la peau.
  • La pollution entraîne une baisse des défenses immunitaires et de l’hydratation cutanée.
  • Le tabac et l’alcool contribuent à fragiliser les cellules en modifiant leurs propriétés de multiplication et de différenciation.

Tous ces facteurs se cumulent et concourent à un amincissement de la peau du décolleté, à une baisse d’hydratation et d’élasticité.

La peau de cette zone se froisse plus ou moins tôt selon l’importance de l’exposition à ces facteurs et des plis apparaissent, notamment au réveil.

Des rides se forment également. Elles ont l’inconvénient d’être permanentes et ce sont elles qui motivent souvent la consultation chez un médecin esthétique.

Enfin, apparaissent également des troubles de la pigmentation cutanée : taches de vieillissement ou lentigos, kératoses solaires…et des troubles de la vascularisation avec de la couperose et des petits angiomes.

Comment prévenir le vieillissement du décolleté ?

En protégeant son décolleté et en limitant les expositions :

  • Évitez le soleil.
    Appliquez systématiquement un écran solaire d’indice élevé.
  • Dès que possible, privilégiez les vêtements couvrant le décolleté, et particulièrement lorsqu’il fait froid, qu’il y a beaucoup de vent et de soleil.
  • Hydratez tous les jours votre décolleté après la douche à l’aide d’un soin corporel hydratant, voire raffermissant ou spécial buste.
  • Matin et soir, lorsque vous mettez votre soin visage, étendez l’application à votre cou et à votre décolleté.
  • Arrêtez de fumer et limitez fortement l’alcool.

Quelle est la solution proposée en médecine esthétique ?

La technique actuellement utilisée car la plus efficace est l’association de la carboxythérapie pour booster le derme via une hyperoxygénation des tissus, et des LED pour réparer les dégâts cellulaires.

La carboxythérapie

La carboxythérapie repose sur l’administration de dioxyde de carbone entraînant un épaississement du derme et une réorganisation des faisceaux de collagènetout en respectant les structures nerveuses, conjonctives et vasculaires.

On améliore ainsi l’élasticité de la peau et le relâchement cutané du décolleté.

Cette hyperoxygénation des tissus s’accompagne également d’une libération de facteurs de croissance qui stimulent la régénération du derme,diminuant ainsi les rides et le plissement de la peau. On a pu démontrer que le taux de collagène est en augmentation après des séances de carboxythérapie.

Les LED

La lumière exerce des effets sur le fonctionnement des cellules avec notamment un effet réparateur qui contre l’action délétère des UV sur la peau.

On obtient une amélioration de la tonicité de la peau, un épaississement cutané, une réduction de la profondeur des rides et une stimulation de la synthèse de collagène.

Les longueurs d’ondes utilisées se situent dans le rouge et l’infra rouge, lesquelles peuvent aussi améliorer les troubles de pigmentation de la peau.

Les contre-indications : infection cutanée sur le décolleté, antécédents de phlébite, d’épilepsie, traitement par anticoagulant.

En pratique, l’association carboxythérapie et LED potentialise l’efficacité de chacune de ces deux techniques avec à la clé une nette diminution du plissement, une stimulation de la vascularisation avec régénération du derme endommagé et une uniformisation de la couleur de la peau avec atténuation des taches rouges et brunes.

Les premiers résultats sont constatés après la 3e séance et l’optimum est observable 3 mois après la fin du traitement. 

Le protocole proposé est le suivant : des séances d’une heure (30 minutes de carboxythérapie et 30 minutes de LED) à raison d’une séance par semaine pendant 5 semaines.

MÉNOPAUSE : L’ASSOCIATION GAGNANTE POUR UNE BELLE PEAU FERME

Retrouvez l’interview du Dr de Goursac sur e-santé en cliquant sur ce lien : http://www.e-sante.fr/menopause-association-gagnante-pour-belle-peau-ferme/actualite/1813

Comment préserver la jeunesse de sa peau ? En la protégeant du soleil, les UV étant le principal facteur de vieillissement prématuré de la peauen l’hydratant et en lui apportant les vitamines dont elle a besoin à travers une alimentation saine et équilibrée.

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Mais que peut-on faire de plus pour contrer le vieillissement de la peau une fois la ménopause venue ?

Pour contrer le vieillissement de la peau

Avec l’arrêt de la production hormonale au moment de la ménopause, le vieillissement de la peau tend à s’accélérer. Moins hydratée, la peau perd aussi en souplesse, se relâche et les rides se creusent.

S’il est possible de freiner ce phénomène en continuant à se protéger du soleil, en hydratant sa peau, en utilisant des soins cosmétiques anti-âge et en mangeant sainement, pour notamment booster ses apports antioxydants, la médecine esthétique peut aussi donner un coup de pouce, et aider à retrouver une peau ferme, atténuant ainsi les rides.

Pour le Dr Catherine de Goursac, médecin esthétique et intervenante au Congrès de la Société française de médecine esthétique (SFME), la tendance est à l’association de deux techniques pour obtenir des résultats très intéressants en matière de fermeté de la peau chez les femmes ménopausées : la carboxythérapie couplée à la radiofréquence.

 Médecine esthétique anti-âge : les nouvelles tendances

Cette association de deux techniques répond aux nouvelles orientations actuelles. « Les rides ne sont plus autant stigmatisées et les techniques de comblement se sont révélées très efficaces ». En revanche, la qualité de la peau est devenue une demande majeure. Les patients veulent une peau saine, avec la disparition des rougeurs et des taches, et ferme.

Du côté des techniques proposées pour obtenir un tel résultat, la tendance est à l’association de plusieurs techniques au sein de la même séance. Ce couplage technique augmente l’efficacité du traitement par rapport à leur mise en œuvre de façon alternative.

En pratique, via une hyper-oxygénation du derme, la carboxythérapie stimule la formation de nouveaux vaisseaux et la fabrication de collagène. Le traitement de l’ovale du visage donne un effet de rajeunissement.

Quant à la radiofréquence (RF), par l’intermédiaire de changements de polarité extrêmement rapides, elle engendre un mouvement des molécules qui, par friction et collision, vont transformer l’énergie consommée en chaleur. Cette chaleur agit selon deux modes d’action, un premier immédiat avec une rétraction du collagène et un autre différé avec une stimulation des fibroblastes.

Une peau ferme à la ménopause

Reste que ces techniques ont un coût et qu’il est préférable de prendre soin de sa peau en amont. Enfin, même la ménopause passée, une bonne hygiène de vie permet de retarder toujours plus les effets du vieillissement.

THYROÏDE : L’ART DE DOSER LES HORMONES THYROÏDIENNES

Retrouvez l’interview sur e-santé : http://www.e-sante.fr/thyroide-art-doser-hormones-thyroidiennes/2/actualite/589

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Les dysfonctionnements de la thyroïde sont assez fréquents. L’hypothyroïdie par exemple, entraîne des symptômes (fatigue, surpoids, cholestérol…) mais aussi parfois un risque cardiovasculaire accru. Il est donc important de déceler tout problème de thyroïde, et de savoir doser les bonnes hormones au bon moment.

Quelles sont les hormones à doser en cas de problème de thyroïde ?

Dr Catherine de Goursac : La thyroïde est une glande située à la base du cou, qui produit des hormones thyroïdiennes dénommées T3 et T4, sous le contrôle d’une autre hormone, la TSH (pour thyroid stimulating hormon), sécrétée par l’hypophyse. En France, on diagnostique classiquement les troubles de la thyroïde en dosant le taux de TSH. Pourtant, il semble parfois indispensable de mesurer les taux d’hormones T3 et/ou T4. Pourquoi ? Parce que par exemple, une diminution spécifique de l’hormone thyroïdienne T3 augmente le risque de maladies cardiovasculaires. Par ailleurs, avec une même commande de TSH, on peut se retrouver avec des taux différents de T3 et de T4. Il faut savoir que la T4 se convertit classiquement en T3 (seule la T3 est active), à l’aide de plusieurs micronutriments (manganèse, sélénium, iode…). Il arrive pourtant parfois que le taux de T4 soit élevé et celui de T3 très bas car la conversion se fait mal. Ainsi, une personne légèrement carencée en manganèse ou sélénium peut avoir un taux de TSH normal et pourtant présenter une hypothyroïdie parce qu’elle n’a pas suffisamment d’hormones T3. Au final, lorsqu’un dysfonctionnement thyroïdien est suspecté, il faut réaliser un dosage de la TSH, mais il est également important de doser les vraies hormones thyroïdiennes : T3 et T4.

 

Quelles sont les valeurs normales du TSH lors du dosage ?

Dr Catherine de Goursac : Les normes ont beaucoup changé, mais de nombreux laboratoires ne les ont pas actualisées. Selon la Société américaine de la thyroïde (American Thyroid Society) la TSH doit être comprise entre 0 et 3,5 (et entre 0 et 2 en cas de cholestérol car l’hypothyroïdie augmente le taux de cholestérol). Or en France, les grands services d’endocrinologie exceptés, la norme retenue par la plupart des laboratoires se situe entre 0,5 et 4,5. C’est ainsi que de nombreux Français sont considérés comme « normaux » alors qu’ils sont susceptibles d’être en hypothyroïdie. Et ils souffrent de nombreux symptômes sans savoir pourquoi : fatigue très importante, excès de cholestérol, risque de diabète, de surpoids, de dépression, etc. On constate que ces signes sont très généraux et qu’ils affectent énormément de personnes…… Presque toutes les personnes qui vieillissent présentent plus ou moins ces signes. Nombre d’entre elles se retrouvent sous antidépresseurs et sous statines (contre le cholestérol) alors que des extraits thyroïdiens régleraient tous les problèmes.

Les traitements par extraits thyroïdiens sont-ils sûrs ?

Dr Catherine de Goursac : Les extraits thyroïdiens ont une très mauvaise réputation lorsqu’ils sont utilisés dans le cadre du traitement de l’obésité. Mais aujourd’hui, ils sont interdits dans cette indication. En revanche, en cas d’hypothyroïdie, ces médicaments sont tout à fait indiqués. Ils représentent le traitement substitutif de la thyroïde et sont très fréquemment prescrits pour la bonne raison qu’ils sont efficaces et que les hypothyroïdies sont très fréquentes. Il est d’ailleurs préférable de les donner assez rapidement, c’est-à-dire de ne pas attendre que la thyroïde ne fonctionne plus du tout pour intervenir. Personnellement, au départ, je prescris pendant quelques mois des micronutriments pour optimiser la thyroïde. Et il arrive que la thyroïde se remette à fonctionner normalement toute seule. Si ce n’est pas le cas, je passe aux extraits thyroïdiens.

LA PILOSITÉ DES ARÉOLES DES SEINS : UN GRAND COMPLEXE

 » Les jeunes filles n’osent pas en parler lorsqu’elles prennent rendez-vous « , indique le Dr Catherine De Goursac*, médecin esthétique.

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C’est que la pilosité des aréoles des seins est taboue et entraîne un grand complexe.

Explications et solutions épilatoires pour éliminer les poils au niveau des aréoles des seins.

La pilosité des aréoles des seins est fréquente

 

Ce sont de longs poils bruns qui poussent tout autour de l’aréole. On peut en compter entre une dizaine et une vingtaine.

Il s’agit souvent d’un petit déséquilibre hormonal, soit un peu moins d’hormones féminines par rapport aux hormones mâles (testostérone).
Ce dérèglement peut par exemple être dû à une pilule mal adaptée (progestérone), ou à toute autre perturbation endocrinienne : cycles anormaux, kyste aux ovaires, stress (par l’intermédiaire du cortisol).

Pour mettre en évidence cette cause hormonale, il suffit de faire un bilan hormonal sanguin.

Une des autres causes les plus fréquentes est l’aspect génétique, familialement certaines femmes ont une pilosité un peu exacerbée et l’aréole est un site alors de prédilection.

Comment  peut-on éliminer les poils des aréoles des seins ?

Cette pilosité est assez difficile à traiter. Elle est récalcitrante aux techniques épilatoires actuelles.

Il ne faut surtout pas raser les poils à cet endroit, au risque d’en voir pousser deux fois plus.
Les crèmes épilatoires et la cire sont déconseillées, tout comme l’épilation à la pince, à moins de faire vraiment bien attention à arracher le bulbe, car casser le poil le renforce.

L’aréole des seins étant une zone qui présente des récepteurs de la testostérone, il existe une crème contenant un principe actif qui bloque la testostérone locale. Mais les résultats sont très variables et peu satisfaisants.

Même avec le laser, les aréoles sont des zones difficiles à traiter.
Des séances plus nombreuses et plus rapprochées sont nécessaires. On débute classiquement par 3 séances espacées de 4 semaines, avant d’augmenter l’intervalle à 2 mois puis 3 mois pour obtenir au final un total de 6 à 8 séances, avec toutefois un bon résultat.

Il faut savoir que le cycle du poil à cet endroit est d’un an environ. Ainsi, une fois l’épilation laser initiée, seuls des poils en phase de croissance sont touchés. Ce qui signifie également qu’une fois l’épilation laserdébutée, vous n’avez quasiment plus de poils visibles au niveau des aréoles, ils n’ont pas le temps de repousser suffisamment entre chaque séance.

En revanche, les séances doivent se répéter sur un an afin d’épuiser toutes les salves de poils.

Les résultats peuvent varier d’une femme à une autre, tout dépend des méthodes d’épilation utilisées précédemment, lesquelles ont pu renforcer le poil qui est devenu plus résistant au laser.
Le résultat est définitif, sauf si un nouveau bouleversement hormonal provoque une nouvelle pilosité

L’épilation laser des aréoles n’est pas très douloureuse.
Une rougeur apparaît après chaque séance mais ne dure que 10 à 15 minutes. Le prix est de 40 € / séance environ.

Attention, les particuliers peuvent désormais acheter de petits épilateurs laser.
Ils sont déconseillés pour épiler les aréoles des seins car elles font partie des zones à risque de stimulation.

Ces lasers ne sont pas suffisamment puissants pour détruire le bulbe du poil et risquent inversement de renforcer et de stimuler la pousse des poils !

LES NOUVELLES ESTHETIQUES 2012

QUELS SOINS PROPOSER AUX HOMMES A L’INSTITUT ?

On ne peut pas transposer simplement les soins destinés aux femmes pour les hommes.

Il faut d’abord comprendre les différences histologiques, physiologiques et surtout psychologiques avant d’établir un panel de soins au masculin :

 Histologiques :

10% de plus d’épaisseur de l’épiderme, une fonction barrière moins efficace, un pH plus bas donc une colonisation plus importante de flore aérobique

20% de plus d’épaisseur du derme, structures différentes des annexes avec une sudation plus importante et une plus grande vascularité

 

Physiologiques :

Masse musculaire moyenne de 33 kg versus 22 kg chez la femme

Masse grasse moins importante.

Densité osseuse plus importante de prés de 20%,

Le taux de testostérone chute de 1 à 2% par an dès la quarantaine

La peau qui a de nombreux récepteurs à la testostérone s’affine, se déshydrate et se marque.

 

Psychologiques :

On peut classer les hommes selon leurs générations.

1-Les quinqua et plus ne veulent pas de soins contraignants et trop répétitifs. On parle de traitement « one shot » (en une fois).

2-Les quadra sont près à faire des efforts mais ils doivent être simples (une crème de soin par jour, un soin par mois)

3-Les trentenaires sont des Metrosexuels : autant ou plus accros à l’apparence que les femmes.

4- les ados s’apprêtent (cheveux et cache bouton) avant de sortir même pour une course.

                                                                                         

De quels soins les hommes sont le plus friands ?

Les demandes les plus fréquentes aux USA et le taux de croissance entre 2009 et 2010 sont

– Laser resurfacing  pour les cicatrices et la qualité de la peau 485 451 actes croissance de +4%

– Toxine Botulique  336 834 actes croissance de +9%

– Epilation laser 164 536 actes, croissance de   +4%

– Injections de comblements 78 472 croissance de +10%

– Chirurgie des paupières 31 476 croissance de + 15%

– Liposuccion  23 899 croissance de  +7%

On peut comprendre de ce tableau que la qualité de la peau est prioritaire, qu’ils veulent des actes simples (Toxine botulique, comblement), que les poils dans cette société hygieniste est à combattre.

La cosmétologie masculine est en progression de 3% en 2011 en Europe, de 7% en Asie ; maintenant 30% des hommes achètent des produits.

On reprend la question : quels soins au masculin à l’institut ?

Des soins courts, simples, sans douleur et « sans chichi ».

 

 

 

LA RADIOFREQUENCE. UNE ORIENTATION D’AVENIR POUR LES ESTHETICIENNES ET LES MEDECINS DANS LE TRAITEMENT DU RELACHEMENT CUTANE

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Les radiofréquences sont des ondes qui permettent de chauffer en profondeur sans léser la surface par un surcroit de chaleur.

Ainsi la chaleur produite va pouvoir atteindre des degrés suffisant pour stimuler les fibroblastes et ainsi engendrer une néo-collagènose. Celle-ci aboutira à une meilleur fermeté et laxité de la peau.

En outre, les radiofréquences peuvent stimuler la lipolyse (donc la dégradation des acides gras dans l’adipocytes) et ainsi favoriser une perte de volume.

Il faut en moyenne 6 à 8 séances afin de traiter un relâchement cutané et 10 à 12 séances pour améliorer une cellulite.

Les clientes sentent un bien être immédiat après la séance car la chaleur va relaxer, elles verront les premiers résultats rapidement sur la tension cutané ; ceux-ci seront optimum 6 à 8 semainers parès la fin du traitement et se maintiendront plusieurs mois.