La bactériothérapie fécale dans le traitement des syndromes gastro-intestinaux

La bactériothérapie fécale dans le traitement des syndromes gastro-intestinaux (Konturek Peter C, MD)

La flore intestinale humaine (ou microbiote intestinale humain) comprend une multitude d’écosystèmes de micro organisme biologique. Elle est composée d’une grande variété de bactérie, d’archébactéries, de micro organismes eucaryotes, ainsi que des virus.

La bonne santé du microbiote intestinale est caractérisée par la présence de certaines classes de bactéries qui améliorent le métabolisme, la résistance aux infections et aux inflammations, au cancer, et protègent l’auto-immunité. De plus, il est noté que la flore intestinale a un véritable effet sur les connexions neurologiques entre le cerveau et  l’intestin et joue un rôle central dans le stress engendré par les problèmes tels que les maladies du côlon irritable. Il est évidant qu’un nombre important de facteur affectent la stabilité et la complexité du microbiote intestinal notamment la génétique, le parcours depuis la naissance, l’exposition au stress, la nutrition, les thérapeutiques (surtout les antibiotiques) et les effets du vieillissement. Chaque microbiote est une forme de carte d’identité personnalisé et même entre deux jumeaux homozygotes le microbiote est légèrement différent. Les recherches sur la flore intestinale du sujet âgé montrent un déséquilibre entre les principales bactéries qui sont des eubacteria comme les Firmicutes et les Bacteroides. Une perturbation de la flore intestinale liée à l’avancée en âge a démontré l’association entre l’augmentation du nombre de pathologie gastro-intestinale et les autres pathologies comme l’arthrite, les syndromes métabolique (association de trouble cardio-vasculaire et du diabète de type 2, l’hépatomégalie et d’autres maladies.

La  « transplantation fécale » ou « bactériothérapie fécale »  est une méthode très efficace dans le traitement des infections au  clostridium difficile (récidivante). La « transplantation fécale » est le terme utilisé quand il est apporté par prélèvement d’une personne saine et l’injection du greffon par endoscopie (coloscopie et/ou entéroscopie) à l’intérieur du microbiote intestinal de la personne atteinte d’une pathologie.

Plusieurs cas de clostridium difficile ont été traités par « transplantation fécale » via des coloscopies interventionnelles, les résultats dépendaient du taux de guérison par cette méthode. Le taux de guérison de cette pathologie atteint 90%. La manipulation de la flore intestinale par la « transplantation fécale » conduit à réduire considérable les signes de la maladie du côlon irritable.

Il a de plus une très grande augmentation dans les revues de la littérature scientifique des articles concernant la « bactériothérapie fécale » pouvant avoir un impact positif sur l’évolution des maladies inflammatoire du côlon. Récemment, l’intérêt croissant concernant les « transplantations fécales » pour le traitement des syndromes métaboliques and l’obésité qui représente un challenge pour la santé publique actuelle.

Congrès du 27/ 28 mars 2015 13th AMWC 2015