LA REPOUSSE PARADOXALE – une menace cachée de l’épilation

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La repousse paradoxale est un phénomène peu connu du public, il est donc source d’inquiétude lorsqu’il se produit. Imaginez, par exemple, que vous ayez fait une épilation au laser sous le menton pour les femmes ou sur les épaules pour les hommes (zone dite de stimulation hormonale) avant l’été et que quelques semaines plus tard vous découvriez de nombreux poils noirs sur les zones traitées et voire même sur les zones adjacentes, là où vous n’aviez que du duvet, quelle mauvaise surprise!

C’est ce que l’on appelle la repousse paradoxale : une apparition de poils fins et longs, sur une zone non traitée mais proche d’une zone épilée, quelques semaines ou quelques mois plus tard. Ce phénomène ne se produit pas seulement avec l’épilation laser mais avec toutes les autres méthodes : épilation à la cire, à la pince au rasoir ou à l’aide d’épilateurs électriques.

Il ne se passe pas une semaine sans que nous recevions des appels téléphoniques désespérés de femmes ou d’hommes victimes de cette repousse paradoxale dont on ne leur a jamais parlé. Ils ont même des difficultés à s’exprimer car ils pensent que leur cas est isolé et ils en ont honte.

En réalité ce phénomène est assez fréquent, notamment après une épilation au laser, lorsque certaines précautions n’ont pas été prises. Dans ce cas, le laser, en passant sur une zone isolée, comme le menton, va entraîner la stimulation de poussée de poils sur une zone plus éloignée, par exemple le cou. Autre cas fréquent : chez un homme, une épilation au laser du bas du dos peut être à l’origine de l’apparition de poils noirs et drus sur les épaules!

Il faut donc savoir qu’il existe, chez la femme et chez l’homme, des zones particulièrement sensibles à la stimulation paradoxale, ce sont:

  • Chez la femme : le visage dont le maxillaire inférieur, voire les pommettes, le cou et la face haute et latérale externe des cuisses, les aréoles des seins et la ligne ombilicale
  • Chez l’homme : les épaules (zone des deltoïdes) et le haut du dos

Toutefois cette repousse paradoxale n’est pas systématique mais il existe des facteurs favorisants.

Quels sont les facteurs favorisants?

  • Une peau mate
  • Des poils génétiquement fins ou des poils intermédiaires
  • L’usage d’une lampe flash ou une énergie de laser basse
  • Un mauvais système de refroidissement
  • Un déséquilibre hormonal
  • Un poil sentinelle (poil isolé dans une zone sans poil mais porteuse d’un fin duvet, par exemple sur la joue)

Quelles sont les précautions à prendre pour éviter cette stimulation?

Nous évitons d’abord d’épiler le duvet sur le visage ou sur les épaules d’une personne à la peau mate. Et pour ces personnes à peau mate, nous utilisons un laser spécial, le laser Yag. Nous déconseillons aux personnes très jeunes, en instabilité hormonale, de se faire épiler.

Et si nous devons épiler ces zones sensibles, nous utilisons des énergies élevées et des systèmes de refroidissement puissants. Nous sommes équipés pour cela d’un Laser Alexandrite couplé à un laser Yag associé à un système de refroidissement intense (air froid).

Avant une séance d’épilation, toujours sur ces zones sensibles, nous appliquons des glaçons en périphérie et autour de la zone traitée. Des études prouvent en effet que la chaleur délivrée par le laser peut se disperser sur une zone contigüe et y stimuler le duvet installé.

Comment traiter cette repousse paradoxale?

Première précaution : nous proposons à nos patients de refroidir la zone traitée et les zones avoisinantes à l’aide de glaçons pendant cinq minutes.

Deuxième précaution : le choix du laser, en fonction de chaque phototype : laser Alexandrite pour les peaux clairs et le laser Yag en cas de poils foncés mais l’association des deux lasers optimise les résultats.

Troisième précaution : le diamètre de la pièce à main doit être adapté à la taille du poil. Le temps de pulse doit être le plus faible possible par rapport au phototype de façon à délivrer l’énergie nécessaire à la destruction du poil dans un minimum de temps. Utilisation de fluences très élevées couplées à un système de refroidissement intense (air froid).

Enfin, nous refroidissons la zone épilée et les zones environnantes à l’aide de glaçons pendant cinq minutes, toujours pour éviter que la chaleur émise par le laser ne se propage avec le risque de stimulation de repousse que cela peut entrainer.

Combien faut-il de séances?

Pour éliminer cette repousse paradoxale, il faut au moins quatre séances espacées de deux à trois semaines en phase d’attaque, puis on arrête pendant six semaines ; on constate alors que la repousse définitive a considérablement diminué ; elle sera éliminée en quelques séances plus espacées. Ces résultats sont donc très satisfaisants.

La repousse paradoxale ne devrait donc pas se produire si toutes les précautions avaient été prises avant, pendant et après l’épilation. Le choix d’un centre d’épilation laser est donc très important : un bon diagnostic, un bon matériel et de bons praticiens sont une garantie contre ce phénomène de repousse paradoxale, trop peu connu mais hélas encore trop fréquent.

La repousse paradoxale ou stimulation après laser

 Comment la définir ?

Elle se définit par l’apparition de poils fins et longs sur une zone non traitée mais proche d’une zone épilée dans les semaines ou les mois qui suivent.Généralement il s’agit de la transformation d’un duvet parfois invisible cliniquement en poil intermédiaire. En quelque sorte le laser en passant sur une zone isolée (par exemple le menton) va entraîner la stimulation de poussée  de poils sur une zone à distance (dans cet exemple le cou). Elle est à distinguer de mauvaises prises en charges qui entraînent des repousses de poils très fins sans amélioration de la densité:

– d’un traitement mal conduit dû aux choix des fluences trop faibles et ou d’intervalles entre les séances trop longs.

– D’une absence de diagnostique de dérèglement hormonal (ovaires polykystiques, Cushing …), d’où l’importance de la consultation médicale préalable et de la prescription d’une exploration hormonale systématique avant l’épilation de zones à risque (maxillaires inférieurs et cou)

Quelles sont les zones les plus touchées ?

Chez la femme la repousse paradoxale touche essentiellement le visage dont  le maxillaire inférieur voire les pommettes, le cou et la face haute et latérale externe des cuisses. Chez l’homme il s’agira plutôt des épaules (zone des deltoïdes) et sur le haut du dos.

Quels sont les facteurs favorisants ?

– peau mate,

– des poils  génétiquement fins ou des poils intermédiaires

– l’usage d’une lampe flash ou une énergie de laser basse,

– un mauvais système de refroidissement.

– déséquilibre ou instabilité hormonal

– poils sentinelles*

*Le poil sentinelle est  isolé dans une zone sans poil mais porteuse d’un très fin duvet. C’est souvent le cas dans le cou ou sur la branche horizontale de la mâchoire. Les patientes sont facilement demandeuses d’un impact laser sur ces poils isolés car il y a un fort risque d’efficacité sur le poil noir. Mais il faut y réfléchir car il y a également un gros risque de stimulation de tout le duvet de la zone. Il sera donc préférable de proposer l’épilation électrique sur ce poil isolé.

Comment prévenir cette stimulation ?

Pour lutter contre ce phénomène, il faut éviter d’épiler le duvet sur le visage des peaux mates, ou sur les épaules. Il faut éviter d’épiler les patients très jeunes, dans un climat d’instabilité hormonale. Si l’on doit épiler ces zones, il conviendra d’utiliser des énergies élevées, et des systèmes de refroidissement puissants. Ne  pas hésiter à passer des glaçons en périphérie et autour de la zone traitée. On pense actuellement que la chaleur délivrée sur une zone peut se disperser sur une zone contigüe et y stimuler le duvet présent.

Comment traiter la repousse paradoxale ?

Nous proposons aux patientes de refroidir pendant 5 minutes la zone traitée et les zones axillaires avant l’épilation afin de diminuer le risque de stimulation par chaleur contigüe. Puis nous épilons la zone avec plusieurs paramètres précis :

-Diamètre de la pièce à main adaptée à la taille du poil (donc pour les poils intermédiaires, une pièce à main de 5 à 10 mm est le maximum).

-Temps de pulse le plus faible possible par rapport au phototype afin de délivrer l’énergie dans le minimum de temps

-Fluences très élevées couplées à un système de refroidissement intense (air froid)

Enfin nous refroidissons de nouveau, à la fin de la séance avec des glaçons 5 minutes. Ceci afin de diminuer la dispersion de la chaleur aux zones contigües.

Le protocole :

Ce traitement est à renouveler au moins 4 fois toutes les deux à trois semaines pour enrayer la stimulation. Ce raccourcissement d’intervalle entre les séances va nous obliger de traiter à l’aveugle car le poil n’aura pas encore surgi de l’épiderme.  Par conséquent il faut bien définir la zone à épiler dès les premières séances. Ainsi le laser traitera l’embryon de poil (anagène) qui  sera encore fragile et donc plus réceptif au traitement. Après quatre séances ainsi faites, on arrête tout pendant six semaines et on voit alors la pousse définitive qui est alors considérablement diminuée. Ces résultats sont très satisfaisants. Si toutefois la stimulation persiste, beaucoup de publications tendent à dire qu’il est préférable de changer de laser (prendre le yag au lieu de l’alexandrite) mais nous n’avons pas eu à recourir à cette étape.

 

Débronzé, l’épilation au laser c’est maintenant !

Le principe de l’épilation laser est le suivant : détruire le bulbe du poil en prenant pour cible la mélanine. Or la mélanine est aussi le pigment qui colore notre peau après une exposition au soleil. C’est ainsi que l’épilation laser ne se pratique pas sur une peau bronzée. Autrement dit, c’est maintenant, alors que vous avez débronzé, qu’il faut penser à l’épilation laser !

Quel est le moment optimal pour débuter l’épilation laser ?

Lorsqu’on épile au laser, le but est de détruire les poils tout au long du cycle pilaire, c’est-à-dire pendant minimum un an. Le cycle pilaire étant décrit comme la période au cours de laquelle tous les poils du corps sortent de la peau.

Le principe du laser consiste à capter la mélanine (pigment présent dans le bulbe du poil), et à la convertir en énergie permettant de désagréger ce bulbe et empêchant donc une repousse. Il faut savoir que le poil est plus chargé en mélanine en période de croissance, il est donc important de définir en fonction de la pousse des poils l’intervalle le plus approprié entre chaque séance. En moyenne on compte entre cinq et six semaines.

Il faut savoir néanmoins que la mélanine est aussi le pigment qui colore notre peau. On comprend donc que si nous sommes bronzés, le laser, en captant la mélanine du bulbe va aussi capter la mélanine de la peau et donc la brûler. Il est donc important avant de faire les séances laser de ne pas aller au soleil, de ne pas prendre de gélules préparatrices au soleil, de ne pas faire d’UV, ces techniques boostant la mélanine. On comprendra aussi qu’il faudra faire une pause pendant les vacances et après le retour, le temps de débronzer.

Pour être tranquille pour l’été suivant il est donc important de commencer le laser épilatoire dès le mois d’octobre.

 

Epilation laser : quelle est la durée du traitement ?

Il faut compter 6 à 7 séances en moyenne pour une zone, à un rythme de 4 à 6 semaines pour les premières séances puis espacées de 2 mois, voire 3 mois, lors d’une repousse beaucoup plus lente. Le traitement est adapté à chacun au regard de sa repousse du poil et de son cycle pilaire.

Il faut savoir qu’il existe des zones à risques de stimulation pilaire (visage, zone péri-alvéolaire…) où la prise en charge nécessite des séances plus rapprochées.

 

Quelles sont les contre-indications à l’épilation laser ?

Les peaux bronzées (soleil ou UV).

Les peaux foncées ou noires (risque de dépigmentation), mais il existe des lasers spécifiques pour ces types de peaux.

La grossesse (2e et 3e trimestre).

La prise de médicaments photosensibilisants.

 

Quels sont les risques de l’épilation laser ?

L’épilation laser ne comporte aucun danger, à part celui d’allergie aux résidus de poils brûlés sur la peau ou celui de brûlure, qui peut apparaître sur une peau bronzée. Mais ce cas est rare à condition de ne pas s’exposer au soleil 5 jours après le traitement et de ne pas revenir encore bronzé pour la séance suivante.