INJECTIONS ANTI-RIDES : QUE FAUT-IL SAVOIR SUR L’ACIDE HYALURONIQUE ?

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Injections anti-rides : que faut-il savoir sur l’acide hyaluronique ?

Naturellement fabriqué par l’organisme, l’acide hyaluronique est utilisé en médecine esthétique depuis plus de 15 ans.

Il fait partie des traitements anti-âge les plus efficaces actuellement.

L’acide hyaluronique permet de combler les rides ou de rehausser les traits et de modeler le contour du visage.

Qu’est-ce que l’acide hyaluronique ?

Comme le collagène et l’élastine, l’acide hyaluronique est synthétisé par les cellules du derme. Cette molécule, élément essentiel de la substance fondamentale de la peau, agit en tant que tissu de soutien, en outre, elle a un fort pouvoir hygroscopique, c’est-à-dire qu’elle retient l’eau et contribue à l‘hydratation de la peau.

Or au fil du temps, la qualité de ce composant se dégrade et sa quantité diminue. Petit à petit, le derme s’altère, la peau s‘assèche et les signes de l’âge apparaissent : rides et ridules se creusent, les joues, les pommettes et les lèvres s’affinent et perdent de leur substance.

L’acide hyaluronique est repulpeur et volumateur
En réinjectant de l’acide hyaluronique dans le derme, on peut repulper le visage, lui rendre son aspect lisse et lui redonner de l’éclat. En effet, l’acide hyaluronique donne du volume par sa masse puisqu’il attire l’eau et réhydrate le derme. De plus, il stimule les fibroblastes, véritables usines à fabriquer l’élastine et le collagène.

 L’acide hyaluronique : incontournable en médecine esthétique

La médecine esthétique utilise depuis longtemps des matériaux de comblement pour regonfler les rides ou remodeler l’ovale du visage.

Reconnu pour son effet volumateur naturel, l’acide hyaluronique est aujourd’hui l’un des produits star de la lutte contre les effets du temps.

La molécule utilisée est une molécule de synthèse, ce qui évite les risques d’allergies, mais totalement bio, identique à celle que nous avons dans notre corps.

L’acide hyaluronique est entièrement résorbable
Sa durée de vie dépend de la façon dont il a été « réticulé », c’est-à-dire un peu comme une molécule que l’on aurait plus ou moins tressée (comme une natte de cheveux ou comme une corde de chanvre). Cette durée de vie se situe entre 9 et 18 mois pour les acides hyaluroniques de comblement des rides et entre 12 à 24 mois pour ceux qui sont des volumateurs.

C’est un produit de comblement très sûr
Les risques d’intolérance et de réactions inflammatoires sont très réduits, et ses effets sont réversibles.

Un usage différent selon sa concentration

Il existe différents types d’acide hyaluronique :

  • En fonction de sa réticulation – c’est-à-dire la manière dont les molécules sont liées entre elles – il sera utilisé de manière spécifique, pour corriger certains types de rides ou certaines zones du visage.
  • Non réticulé, l’acide hyaluronique intervient superficiellement afin d’hydrater le derme et de stimuler la synthèse des fibres (mésolift). Les Skinboosters permettront à la peau d’acquérir une certaine densité grâce à l’effet de bio-stimulation de cet acide hyaluronique.
  • Dans sa version fluide, il va être injecté en surface afin de combler les ridules, comme celles de la patte d’oie par exemple.
  • Plus dense, il va servir à remplir les rides moyennes et profondes comme les sillons nasogéniens.
  • Très dense, l’acide hyaluronique devient un « volumateur » permettant de restructurer le visage, créant une véritable charpente là où les creux sont apparus avec le temps : les pommettes ou l’ovale du visage.

Plus le produit est réticulé, plus il résiste à la dégradation enzymatique et reste donc plus longtemps dans les tissus.

Les injections d’acide hyaluronique en pratique

Le nombres d’injections

Le nombre d’injections dépend de la zone d’intervention et de la profondeur des rides à combler. Mais il faut généralement compter une à deux séances au départ, puis une séance annuelle en moyenne.
Nous utilisons maintenant des fines aiguilles voire des « nanoneedles » donc des aiguilles extrêmement fines pour mettre en place l’acide hyaluronique. La douleur est faible voire inexistante sur certaines zones. Sur d’autres (lèvre supérieure), une application de crème anesthésiante peut suffire.
Mais tous les acides hyaluroniques ont un anesthésiant incorporé.

Les effets immédiats

Les effets sont visibles immédiatement, toutefois le résultat définitif peut nécessiter une dizaine de jours pour se révéler.

Les suites

Des ecchymoses peuvent apparaître, mais elles sont rares avec les aiguilles ultrafines.
Le produit peut bouger dans les heures qui suivent (et c’est pour cela que l’on demande une certaine immobilité du visage les deux heures suivant une injection). Lorsque c’est le cas, la hyaluronidase, enzyme dissolvante de l’acide hyaluronique, gommera le glissement du produit.

Les contre-indications

Malgré un risque d’allergie proche de zéro, une hypersensibilité à l’acide hyaluronique constitue une contre-indication sérieuse aux injections.
La grossesse et l’allaitement interdisent toute injection de corps étranger.

Le prix

Il faut compter une moyenne de 350€ pour l’injection d’une seringue de comblement, et 650€ pour une seringue volumatrice.

Dans les crèmes aussi…
L’acide hyaluronique est également un composant de nombreux cosmétiques. S’il est présent tel quel, il aura une action hydratante par effet de surface car il ne traversera pas la barrière cutanée. S’il est fractionné, une faible partie pourra pénétrer et hydrater directement le derme.

MINCIR AVEC LES ULTRASONS

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Mincir avec les ultrasons

Les ultrasons représentent une technique très intéressante pour agir sur le volume. La pratique est délicate et nécessite de contrôler de nombreux paramètres pour diminuer les graisses présentes sous la peau. Explications du Dr Catherine De Goursac*, médecin esthétique.

Les ultrasons, une technique esthétique d’avenir pour éliminer les rondeurs

Dr Catherine De Goursac : Les ultrasons sont déjà largement utilisés, allant de la simple et anodine échographie, à la lithotripsie, technique agressive qui sert à détruire les calculs urinaires.
En médecine esthétique, les ultrasons sont employés pour réaliser entre autres des cavitations, des sortes de petites bulles qui vont faire exploser les adipocytes (cellules graisseuses). Il faut alors une fréquence de l’ordre de 40 KHz et une assez forte énergie. On peut ainsi traiter la culotte de cheval, mais aussi et surtout de petites zones comme la face interne des genoux, des bras, des cuisses, la taille…
C’est un peu douloureux sur certaines zones, mais il n’y a ni sang ni hématome. Les ultrasons sont très intéressants, car la technique n’est pas invasive, on agit depuis l’extérieur sur les zones graisseuses.

Les ultrasons ont une profondeur d’action assez importante, qui peut aller jusqu’à 4-6 cm, voire plus. Mais l’intensité des ultrasons que nous utilisons ne représente aucun danger pour les os et les cartilages, excepté si l’on s’approche trop des viscères.

Pour améliorer l’efficacité des ultrasons, on hydrate la zone à traiter en injectant du sérum physiologique. Les ultrasons sont beaucoup plus efficaces lorsqu’ils sont appliqués sur un tissu gorgé d’eau.
On peut également coupler les ultrasons avec des fréquences différentes et de faibles énergies, ce qui induira une lipolyse métabolique. On est ainsi capable de traiter de plus grandes surfaces alors que les ultrasons seuls agissent sur des zones plus condensées.

Si les ultrasons agissent plutôt sur la graisse superficielle, il faut savoir que les machines à ultrasons les plus récentes disposent de plusieurs combinaisons d’ultrasons. On peut ainsi travailler à différentes profondeurs et adapter le protocole selon chaque personne. Il faut bien comprendre que les procédures sont personnalisées. Selon les morphologies et les zones traitées, on peut jouer sur la profondeur des ultrasons, l’hydratation et la lipolyse.

Le ventre des hommes aussi peut être traité par ultrasons

Dr Catherine De Goursac : Certains hommes ont en apparence un gros ventre, mais lorsque l’on plisse la peau et le muscle, on s’aperçoit qu’il n’y a pas beaucoup de graisse. C’est ce qu’on appelle le panicule adipeux. Lorsqu’on fait une radio, on constate que les viscères sont mis un peu de côté, laissant la place à une graisse viscérale assez dense.
Cette graisse abdominale ne peut jamais s’éliminer par lipoaspiration, technique qui ne peut être effectuée qu’au-dessus du péritoine et des muscles, juste sous la peau. La seule voie d’élimination était jusqu’alors une augmentation des dépenses métaboliques par le sport. Les ultrasons permettent inversement un traitement léger et local. Cette technique correspond à une stimulation neurosymphatique. Les ultrasons stimulent la synthèse de noradrénaline, ce qui va mobiliser la graisse viscérale et l’éliminer.

Régime et marche active améliorent les résultats des ultrasons

Dr Catherine De Goursac : Les ultrasons ont l’avantage de mobiliser les graisses, encore faut-il ensuite les éliminer. C’est pourquoi on recommande de faire un petit régime hypoglycémique 2 jours avant et 2 jours après la séance d’ultrasons. De cette façon, on force l’organisme à puiser son énergie dans les substances libérées par les ultrasons.
Pour la même raison, il est vivement conseillé de faire un quart d’heure de marche active juste après les ultrasons.
Autrement dit, les ultrasons nécessitent une petite démarche complémentaire.

 Une technique d’avenir

Dr Catherine De Goursac : Les méthodes d’ultrasons sont en train de s’affiner car ils sont non invasifs et donnent de bons résultats. Dans le futur, la chirurgie sera utilisée en dernier recours, le champ de la lipoaspiration va se réduire.

DUVET OU OMBRE SUR LA LÈVRE : QUELLES SOLUTIONS ?

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Duvet ou ombre sur la lèvre : quelles solutions ?

Certaines femmes présentent comme une ombre juste au-dessus de la lèvre supérieure. Il peut s’agir d’un duvet brun ou de taches pigmentaires appelées le mélasma. Comment atténuer ou faire disparaître ces ombres ? Explications et conseils du Dr Catherine De Goursac*, médecin esthétique.

Mélasma ou lèvre ourlée d’une ombre marron ?

Dr Catherine De Goursac : Chez la femme enceinte, on parle de masque de grossesse. Mais en dehors d’une grossesse, on utilise le terme de mélasma. Il s’agit de taches pigmentées qui apparaissent de façon symétrique sur le visage, sur le front, les joues, le menton, mais aussi sur la lèvre supérieure.
Localisées sur la lèvre supérieure, ces taches forment, chez de nombreuses femmes, une sorte d’ombre marron juste au-dessus de la lèvre.
Ce phénomène n’a rien à voir avec la grossesse, mais il est dû aux hormones, expliquant pourquoi le mélasma de la lèvre supérieureapparaît surtout à la ménopause.
Il se manifeste surtout chez des femmes très brunes, d’origine espagnole ou orientale, et s’accentue particulièrement avec le bronzage.

 Quels sont vos conseils contre cette ombre sur la lèvre supérieure ?

Dr Catherine De Goursac : L’idéal est de prévenir l’apparition du mélasma de la lèvre. Le bronzage étant un facteur favorisant, il est recommandé de limiter les expositions au soleil et de toujours appliquer largement et généreusement une crème solaire d’indice très élevé sur la lèvre supérieure. Cette consigne est d’autant plus valable pour les personnes identifiées à risque : femmes très brunes, à partir de la ménopause.
En cas de mélasma avéré, il existe des crèmes anti-pigmentaires. Elles doivent être appliquées avec minutie sur la lèvre supérieure, durant une longue période.
Enfin, les médecins esthétiques peuvent proposer de recourir à des peelings. Le résultat est généralement bon, mais le procédé est long et compliqué.

Que faire en cas de duvet sur la lèvre supérieure ?

Dr Catherine De Goursac : Les femmes très brunes sont aussi souvent confrontées à une certaine pilosité de la lèvre supérieure, à tout âge. Même s’il s’agit parfois d’un simple duvet brun, celui-ci peut entraîner uneombre peu esthétique sur la lèvre supérieure.
Ce duvet peut être éliminé grâce à une épilation laser régulière.
Il existe également une crème capable de bloquer la testostérone locale, hormone mâle responsable de cette pilosité. Cette crème, uniquement délivrée sur ordonnance, est à appliquer deux fois par jour pendant 6 mois. Elle réduit considérablement la pilosité de la lèvre supérieure. Toutefois, le résultat peut encore être amélioré en réalisant, en plus, quelques séances d’épilation laser. On réussit ainsi à se débarrasser complètement d’un duvet.

LIPOLYSE : SOLUTION MIRACLE CONTRE LA CELLULITE ?

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Lipolyse : solution miracle contre la cellulite ?

La lipolyse, une technique qui repose sur l’injection de phosphatidylcholine, permet de détruire les cellules graisseuses mal placées. Est-ce une solution miracle contre la cellulite, la culotte de cheval ? Non. Le Dr Catherine de Goursac* précise bien que cette technique ne s’adresse qu’à des zones graisseuses très localisées comme la face interne des genoux, un petit bourrelet sur la face interne des cuisses, le double menton, les aisselles… Explications.

Quel est le principe de la lipolyse ?

Dr Catherine de Goursac : On injecte un cocktail de phosphatidylcholine et de déoxycholate. La phosphatidylcholine fait partie des membranes de toutes les cellules, dont celles des adipocytes (cellules graisseuses). Nous avons donc besoin d’ajouter du déoxycholate pour casser la membrane des cellules et laisser la phosphatidylcholine dissoudre les triglycérides présents dans les adipocytes.

Lipolyse : s’agit-il d’un nouveau traitement ?

Dr Catherine de Goursac : Les premières publications datent de 1962/1965. La lipolyse a initialement été utilisée par des Russes et des Allemands en injection intra-artérielle pour dissoudre les plaques d’athérome. Ensuite elle a été beaucoup employée par voie buccale pour dissoudre les surcharges graisseuses pathologiques (stéatose hépatique, cirrhose biliaire primitive). L’utilisation de la lipolyse à visée esthétique n’a débuté qu’en 2001 avec une publication de Patricia Rittes, au Brésil. Depuis cette date, de nombreuses publications ont porté sur la lipolyse et ce thème est toujours largement abordé dans les congrès. Étant utilisée un peu partout dans le monde, notamment par les Américains du nord, les Latino-américains et les Européens, il a fallu rapidement établir puis affiner un protocole pour la pratique de la lipolyse.

Peut-on recourir à la lipolyse pour se débarrasser de toutes les surcharges graisseuses ?

Dr Catherine de Goursac : La lipolyse n’est pas un substitut de la lipoaspiration. On ne peut pas, par exemple, traiter une forte culotte de cheval. Elle est uniquement destinée aux surcharges graisseuses localisées : banane sous fessière, les flancs, autour des aisselles, double menton, face interne des genoux, un petit bourrelet sur la face interne des cuisses. En général, on considère qu’on ne doit pas traiter des zones faisant plus de 10 cm sur 10 cm. On réalise parfois des traitements de l’abdomen, mais on est confronté à plus de résistance (10% de résistance sur l’abdomen, 2% seulement sur le menton, 5 à 6% sur la face interne des genoux). Toutefois, en cas de résistance, on peut augmenter la concentration en déoxycholate afin d’obtenir un traitement plus performant. À noter qu’en général, les hommes répondent mieux à la lipolyse que les femmes.

Quel  est le prix de la lipolyse ?

Dr Catherine de Goursac : Ce traitement n’est évidemment pas remboursé. Le coût de la séance est de 90 euros et 4 à 5 séances sont nécessaires. Par comparaison, avec la mésothérapie classique, 10 à 15 séances étaient requises et pour un effet différent car la mésothérapie classique ne casse pas les adipocytes. C’est pourquoi nous nous sommes orientés vers toutes les méthodes de lyse adipocytaire (lipolyse) car elles sont définitives. La mésothérapie classique utilise des injections de stimulants de la microcirculation et de facteurs de la lipolyse (caféine, buflomedil…). Cette technique n’est pas efficace sur les zones localisées comme c’est le cas de la lipolyse, mais l’est sur la peau d’orange et sur les grandes surfaces. En revanche, il faut ensuite un peu d’entretien car la cellule n’est pas éclatée mais seulement vidée. Les méthodes actuelles qui permettent d’éclater les cellules sont la lipoaspiration, le laser endohypodermique et la phosphatidylcholine.

À qui s’adresser ?

Dr Catherine de Goursac : On peut s’adresser à l’Association française des médecins esthéticiens (AFME) pour connaître les praticiens de cette technique. www.afme.org

 Quel est le statut de la phosphatidylcholine ?

Dr Catherine de Goursac : La phosphatidylcholine n’a pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) en France. Elle a donc un statut de « ni interdit ni autorisé ». La phosphatidylcholine est tombée dans le domaine public et donc n’aura pas d’AMM prochainement car aucun laboratoire n’ira mettre des sommes très importantes pour légaliser une molécule efficace qui pourra aussitôt être recopiée. En revanche, on peut se baser sur les très nombreuses publications scientifiques et communications dans les différents congrès.

COMMENT DONNER UN COUP DE JEUNE À SA LÈVRE SUPÉRIEURE ?

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Comment donner un coup de jeune à sa lèvre supérieure ?

Les lèvres se modifient avec le temps. La lèvre supérieure s’affine, se ride, perd en couleur et en relief au fur et à mesure du vieillissement.

Quelles solutions sont envisageables contre le vieillissement de la lèvre supérieure et à quel moment ?

Comment vieillissent nos lèvres ?

Dr Catherine De Goursac : Les premiers signes du vieillissement se repèrent aux commissures qui s’affinent et aux commissures supérieures qui commencent à rentrer un peu dans la bouche. Au final, les lèvres sont plus étroites, avec deux fines rides qui les prolongent de chaque côté.
Par la suite, le relief entre la lèvre rouge (partie rouge de la lèvre) et lalèvre blanche (peau blanche du dessus) tend à s’effacer et à s’aplanir. Ce relief peut être redessiné, c’est ce que l’on appelle le reourlage.

Si de petites irrégularités de couleur entre le blanc et le rouge apparaissent, ce qui est souvent le cas passé la cinquantaine, le réourlage (augmentation très légère du relief) peut être complété par un maquillage permanent (qui permettra de rehausser le ton de la lèvre entière tout en dessinant bien son contour).
A noter que la lèvre rouge s’affine aussi avec le temps et rentre à l’intérieur.

Dès 30/40 ans, de petites rides qui filent vers le haut commencent à apparaître. Au début du vieillissement, elles sont visibles lorsque l’on prononce des lettres comme le O. Autrement dit, elles ne sont visibles que lors du mouvement et non au repos. Il existe bien sûr différents types de vieillissement dans les rides, ce qui fait que certaines personnes auront de multiples petites rides comme des frisures, tandis que d’autres auront très peu de rides mais très marquées.

Avec le temps, la distance entre le nez et la base du nez a aussi tendance à s’allonger. Cet effet est dû à un petit recul de l’os malaire supérieur (l’os et le muscle ayant tendance à fondre). Les chirurgiens peuvent exciser un peu de peau à la base du nez (la cicatrice se trouvera alors dans les narines et est quasi invisible) afin de diminuer la hauteur de la lèvre blanche.

Enfin, le vieillissement aplatit progressivement les crêtes filtrales et l’arc de cupidon. Il s’agit de la petite cupule concave située au milieu de la lèvre, qui se prolonge vers le nez par deux petites collines, les crêtes filtrales. Celles-ci donnent une structure, une certaine énergie à la lèvre supérieure chez les jeunes. En revanche, chez les personnes âgées, l’arc de cupidon est complètement plat et les crêtes filtrales disparaissent.

Quelles sont les solutions pour rajeunir la lèvre supérieure ?

Il est important de redessiner et d’ouvrir les commissures des lèvresassez tôt pour contrecarrer la chute de la joue qui se fait avec le temps et qui finit par donner une bouche triste. En injectant assez profondément de l’acide hyaluronique, on renforce les tissus de soutien, l’architecture sous-jacente.
Vers 40-50 ans, on peut injecter un fin film d’acide hyaluronique afin d’empêcher que les rides de la lèvre blanche supérieure ne se marquent. Le fait de renforcer le matelas de tissus sous la lèvre empêche que les pliures ne se marquent.
A partir de 55 ans, voire plus jeune, on commence à dessiner une à une chaque ride avec de l’acide hyaluronique.
Entre 50 et 60 ans, on peut procéder à un petit reourlage. Depuis les excès des dernières années, nous sommes extrêmement prudents. Nous préférons maintenant ne toucher qu’à la lèvre blanche, c’est-à-dire que l’on s’attaque davantage aux rides et très peu au volume, avec un très joli résultat.
Plus tardivement encore, l’acide hyaluronique permet de reformer les crêtes et l’arc de cupidon.
A partir de 60 ans, on peut envisager d’augmenter un peu le volume des lèvres supérieures, lorsque celles-ci se sont fortement affinées avec l’âge. On tendra à redonner le même volume que la personne avait à 40 ans, mais surtout pas au-delà.
Le maquillage permanent peut palier au palissement des lèvres lié à l’âge. On couvre toute la lèvre avec un petit dégradé. On peut reproduire toutes les teintes, mais on choisit généralement la teinte de la personne que l’on rehausse légèrement.

Enfin, la radiofréquence ou le peeling ou encore le laser sont parfois utiles sur la lèvre supérieure car ces techniques améliorent la qualité de la peau, laquelle s’assouplit et se rétracte.

LE FRONT AUSSI VIEILLIT : QUE PEUT-ON FAIRE ESTHÉTIQUEMENT ?

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Tout vieillit, même notre front !

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Notre peau se plisse, nos muscles s’affinent et même nos os s’amenuisent. Résultat, notre front accuse les effets du temps.

Quelles sont les solutions pour lutter contre le vieillissement de cette partie de notre visage ?

Quelles sont les grandes caractéristiques du vieillissement de notre front ?

Dr Catherine De Goursac : Avec le temps qui passe, la peau du front se détend, se plisse et se ride. Parfois, elle peut aussi donner de petites excroissances, et afficher destaches de vieillesse, plus ou moins nombreuses.

Les muscles situés sous notre front vieillissent aussi. Ils s’affinent, ce qui atténue progressivement le bombé du front. De ce fait, le front se relâche un peu et la hauteur du front augmente.

C’est très net, et vous l’avez certainement remarqué : les personnes jeunes ont un front bien bombé, tandis que les sujets âgés ont un front large et plat sur lequel on peut même voir se dessiner la tête du muscle : de petites boules situées juste au-dessus du sourcil.

Au cours du vieillissement, l’os vieillit lui aussi et de façon très nette. C’est ainsi qu’en archéologie, on peut dater assez facilement l’âge des crânes que l’on découvre.
L’os se modèle avec l’âge et donne différentes courbures. Les enfants et les jeunes ont une courbure convexe, uniforme dans les deux sens, vertical et horizontal. Alors qu’avec l’âge, les courbures deviennent très différentes. Dans le sens vertical, en partant des cheveux, nous avons un petit bombé, puis un creux et à nouveau un bombé jusqu’à l’arcade sourcilière.

Le front tend à prendre une forme en  » S « . Il se produit la même chose dans le sens horizontal avec un bombé sur les parties latérales du front, puis un petit creux et à nouveau un bombé en partie centrale.

C’est ce qu’on appelle, avec l’âge, la squelettisation du front.

Que peut-on faire contre cette transformation du front liée au vieillissement ?

En premier lieu, on peut traiter les couleurs : les taches de vieillesse et les rougeurs :

  • Les taches de vieillesse siègent souvent sur le front, et plus particulièrement en périphérie du visage, plus rarement au centre.
    On peut les faire disparaître grâce à des séances de laser.
  • Avec l’âge, des taches rouges et des angiomes peuvent aussi se créer sur le front.
    Là encore, le laser donne de bons résultats. Cette technique permet de lisser le front, de l’éclaircir et de le rendre plus uniforme.

Avec le vieillissement, des poils disgracieux ont tendance à se manifester, parfois à la rencontre des sourcils. L’épilation laser les élimine efficacement et permet de redessiner le visage.

Le muscle enfin peut être traité à l’aide d’injection de toxine botulique (botox) sur tout le front. On ôte ainsi toutes les rides d’expression permanentes et on obtient un front bien lisse.

LE FRONT AUSSI VIEILLIT : QUE PEUT-ON FAIRE ESTHÉTIQUEMENT ?

Quand le front devient trop expressif

Il ne faut pas oublier qu’avec l’âge, on entend et on voit de moins en moins bien.

Pour compenser, on fronce le front et les sourcils à chaque fois que l’on voit ou entend mal. Autrement dit, avec le temps, le front augmente en mobilité, même si à l’origine certaines personnes sont plus expressives que d’autres, elles lèvent par exemple les sourcils ou froncent le front à chaque prononciation.

  • Le botox permet de reposer, relaxer toutes ces expressions et faire un front un peu moins mobile et expressif.
  • En revanche, le front ne peut pas faire l’objet d’un remplissage en raison de la masse osseuse sous-jacente, qui pourrait faire apparaître des irrégularités.

Il existe des solutions pour lutter contre le vieillissement du visage, certaines étant spécifiquement ciblées sur le front.

COMMENT ÉLIMINER UN DOUBLE MENTON ?

Léger ou prononcé, le double menton est plus ou moins accepté par ceux qui le portent.

Peut-on se débarrasser d’un double menton ? Quelles sont les techniques aujourd’hui disponibles pour atténuer ou éliminer un double menton ?

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Comment se forme le double menton ?

Dr Catherine De Goursac : Le double menton résulte d’un double phénomène, une accumulation de graisse et un relâchement cutané.

Le double menton a aussi le pouvoir de vieillir fortement, d’autant plus qu’avec les années qui passent, le bas de la joue tend à descendre vers le cou, ce qui renforce l’aspect double menton.

Mais bonne nouvelle : affiner et retendre cette partie du visage (les joues, le menton et aussi le cou) est possible avec un résultat qui rajeunit.
Pour preuve, si vous faites un régime, la première chose que l’on constate est un affinement de votre visage. Ainsi, très souvent, les gens remarquent que vous avez minci avant même que vous ayez maigri de votre corps parce que votre visage, lui, s’est affiné.

Comment se débarrasser d’un double menton ?

Le traitement le plus efficace du double menton repose sur la lipoaspiration.

Il s’agit d’aspirer les cellules graisseuses pour les faire disparaître définitivement.
Cette intervention est réalisée par un chirurgien, au bloc opératoire, lequel fait une toute petite incision sur la partie horizontale du menton, bien en dessous, laquelle est donc invisible.

Attention, cette opération ne peut se faire que sur une peau jeune, car elle doit pouvoir bien se rétracter, soit environ jusqu’à l’âge de 35 ans.

Au-delà, on pratique le lifting du bas du visage. On découpe simplement une marge de peau d’un, deux ou trois centimètres.

Ces deux types de traitements sont très efficaces.

Pour les personnes qui ne souhaitent pas recourir à la vraie chirurgie, il existe une alternative, dite semi-chirurgicale, la lipolyse laser. Même si elle se réalise en ambulatoire, la lipolyse laser doit être pratiquée dans un bloc opératoire. Ce sont donc les chirurgiens qui sont plus habilités à mettre en oeuvre cette technique.
La lipolyse laser consiste à détruire les cellules graisseuses par la chaleur. Cette méthode a aussi un effet tenseur sur la peau.

Existe-t-il des méthodes plus douces, non chirurgicales, pour éliminer ou réduire un double menton ?

Dr Catherine De Goursac :Les autres traitements disponibles contre le double menton peuvent être pratiqués par les médecins esthétiques.

Ils ont à leur disposition :

  • La carboxythérapie (injection de CO2 pour améliorer la micro circulation locale, le relâchement cutané et diminuer un peu le volume).
  • La radiofréquence (destruction des cellules graisseuses par la chaleur et stimulation de la synthèse de collagène).
  • La mésothérapie (injection de principes actifs).
  • Les ultrasons, etc.

Toutes ces techniques permettent de retendre la peau et d’affiner le volume du menton, mais à des degrés différents. Par exemple, la carboxythérapie est plus particulièrement intéressante pour retendre la peau, tandis que la radiothérapie est un peu plus performante pour travailler le volume et affiner le double menton.

L’avantage est que ces méthodes, qui nécessitent toutes plusieurs séances, peuvent être combinées entre elles pour obtenir un résultat très personnalisé, tenant compte de l’anatomie de chacun et des objectifs recherchés.

 La disparition du double menton est-elle définitive ?

Dr Catherine De Goursac : Dans un sens oui, toutes les techniques employées font disparaître définitivement des cellules graisseuses et retendent plus ou moins la peau.

En revanche, le vieillissement se poursuit, lequel peut donner lieu à un nouveau double menton au bout de 5 voire une dizaine d’années.

TRAITEMENT DE LA CELLULITE : QUELLE TECHNIQUE CHOISIR ?

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La cellulite est une source importante de complexes chez les femmes. Comment se débarrasser de cette vilaine cellulite ?

Quelles sont les techniques disponibles susceptibles de faire disparaître ces zones graisseuses inesthétiques ?

TRAITEMENT DE LA CELLULITE : QUELLE TECHNIQUE CHOISIR ?

Traitement de la cellulite : quelle technique choisir ? La cellulite est une source importante de complexes chez les femmes.

Comment se débarrasser de cette vilaine cellulite ?

Quelles sont les techniques disponibles susceptibles de faire disparaître ces zones graisseuses inesthétiques ?

 Existe-t-il une ou plusieurs sortes de cellulite ?

Il existe trois types de cellulite.

Chaque type répond à un traitement différent.

  1. La cellulite graisseuse :
    On la retrouve généralement chez des femmes rondes ayant pris un peu de poids.

  2. La cellulite avec rétention d’eau :
    Il s’agit souvent de femmes minces mais ayant des jambes lourdes et très enrobées.
    C’est toute la jambe qui est touchée.
    Cette rétention d’eau est due à une insuffisance lymphatique.
  3. La cellulite fibreuse : 
    D’origine génétique, elle touche des femmes plutôt minces, voire sportives.
    Cette cellulite est dense, douloureuse et très localisée.
    On la retrouve aux endroits typiques de la cellulite féminine.

Quel que soit le type de cellulite, il s’agit d’une source de complexes chez les femmes et un motif très fréquent de consultation.

Or, pour l’instant nous ne sommes pas si performants dans ce domaine mais arrivons à obtenir tout de même un certain degré d’amélioration. Nous testons de nombreuses techniques et maintenant nous en sommes même à combiner des traitements entre eux pour potentialiser les résultats.

La lipoaspiration contre la cellulite

En matière de cellulite, la technique de référence est la lipoaspiration.

Ce traitement classique est invasif (opération chirurgicale avec hospitalisation et anesthésie), mais c’est le traitement de référence contre la cellulite et de loin le plus efficace.

La lipoaspiration s’adresse aux femmes jeunes, car il faut que la peau puisse bien se rétracter (enlever de la graisse sans retendre la peau ne donne pas toujours un résultat esthétique).

Contrairement à une idée répandue, il faut savoir que la cellulite ôtée par lipoaspiration ne revient pas à cet endroit. On a enlevé un capital graisseux qui ne pourra pas se reconstituer. Le traitement de chaque zone est donc définitif.

Attention toutefois à l’irrégularité des résultats, d’où l’intérêt de choisir un chirurgien bien expérimenté.

 

Les ultrasons au secours de la cellulite

Ils peuvent être appliqués en interne ou en externe.

En interne, ils semblent très efficaces, mais la technique n’est pas encore bien codifiée.

En externe, ils sont actuellement la technique la plus efficace, mais ils doivent être utilisés après injection de serum salé pour que la graisse contiennent de l’eau, les ultrasons sont optimum dans un milieu aqueux.

Les ultrasons éclatent littéralement la paroi des adipocytes (cellule graisseuse). La vacuole lipidique sera fragmentée par les radiofréquences et donc mieux éliminées par la suite.

 La radiofréquence contre la cellulite

Cette technique utilise des ondes électromagnétiques qui passent entre plusieurs pôles.

La radiofréquence peut détruire définitivement les adipocytes par la chaleur, mais en moindre efficacité que les ultrasons. En revanche, les ondes électromagnétiques permettent de mieux dissoudre la graisse libérée. Donc les techniques sont complémentaires.

La chaleur émise va également pouvoir stimuler la synthèse de collagène dans le derme et donc permet de rétracter la peau après la perte de volume.

Nous ne pouvons pas traiter de larges zones avec ces deux méthodes associées car il faut du temps pour que l’efficacité soit optimum.
Une séance de 2 h sur deux zones bilatérales de 20 cm x 20 cm est la moyenne et ce répétée 4 fois.

Il est conseillé de marcher 20 min après la séance pour consommer l’énergie relarguée.

L’endodermologie contre la cellulite

Cette technique est particulièrement efficace en cas de rétention d’eau importante, car elle permet de vider l’œdème.
Mais attention, l’endodermologie ne permet en aucun cas de détruire les cellules graisseuses.

Elle repose sur une sorte de massage réalisé par un kinésithérapeute à l’aide d’une machine.

 Quelle technique pour quel type de cellulite ?

  • La meilleure indication de la lipoaspiration est la cellulite graisseuse.
    Elle peut aussi être employée contre la cellulite fibreuse mais les résultats peuvent être un peu moins bons.
  • La radiofréquence et les ultrasons peuvent jouer sur les trois types de cellulite.
  • L’endermologie est surtout réservée à la cellulite avec rétention d’eau.

Quels sont les prix de ces techniques contre la cellulite ?

  • Lipoaspiration : environ 3.000 à 6.000 € la séance selon l’étendue.
  • Radiofréquence plus ultrasons – 2 h de traitement : 400 € (compter 4 séances).
  • Endermologie : environ 70 € la séance (compter 10 à 12 séances).

LA LIPOLYSE LASER, UNE NOUVELLE ARME CONTRE LA CELLULITE

Retrouvez cet interview sur e-santé en cliquant ici: http://www.e-sante.fr/lipolyse-laser-nouvelle-arme-contre-cellulite/actualite/1058

La lipolyse laser, une nouvelle arme contre la cellulite

La lipolyse laser est une technique esthétique de plus en plus utilisée. Il faut dire que contre la cellulite et la peau d’orange, cette technique est beaucoup plus légère que la lipoaspiration.… Explications du Dr Catherine de Goursac*.

Quel est l’intérêt de la lipolyse laser par rapport à la lipoaspiration ?

Globalement, la lipoaspiration traite plutôt la graisse localisée en profondeur, tandis que la lipolyse laser (ou laser endograisseux) s’adresse davantage à la graisse superficielle, c’est-à-dire à la cellulite formant la peau d’orange. L’intérêt du laser est qu’il traite très bien les cellulites dites fibreuses. Beaucoup de femmes présentent de petits amas graisseux ayant la particularité d’être très fibreux. Or cette cellulite fibreuse répond mal à la lipoaspiration car le mouvement mécanique de la canule est arrêté par ces fibres, ce qui donne un résultat très irrégulier. Le laser, lui, en envoyant des photons, peut détruire les fibres (les ponts de collagène) responsables de l’aspect peau d’orange. Aux États-Unis, cette technique a énormément de succès et est en train de suppléer la lipoaspiration dans de nombreux cas. Il faut dire que l’intervention par laser est beaucoup plus légère. Elle se réalise sans hospitalisation, sans anesthésie générale et sans aucune cicatrice.

Quel est le principe de la lipolyse laser ?

Sous anesthésie locale, on insère dans la partie graisseuse à éliminer une petite aiguille contenant une fibre optique à l’intérieur. Cette fibre optique détruit par la chaleur toutes les cellules qu’elle rencontre. Cette destruction a lieu sur plusieurs plans. Mais si le laser détruit les cellules graisseuses, il élimine également les parois des cellules et les fibres qui maintiennent les paquets de cellulite en place. La graisse qui est libérée s’éliminera ensuite progressivement toute seule par digestion des cellules nettoyeuses de l’organisme tels que les macrophages, sans qu’il soit besoin de l’aspirer comme c’est le cas avec la lipoaspiration (destruction mécanique des cellules graisseuses avec une canule puis aspiration de la graisse libérée). Le laser a également l’avantage de coaguler les vaisseaux. Et enfin, en chauffant la couche profonde du derme, il provoque une rétraction cutanée, ce qui finalement représente le point essentiel de la technique car la mise en tension des tissus va redraper une zone souvent inesthétique de prime abord.

Il faut savoir qu’après l’intervention, le résultat n’est pas immédiat. Le volume diminue lentement, en 2 à 4 mois, et la rétraction cutanée se voit après 4 à 6 mois. Par ailleurs, la contention n’est pas aussi importante que celle nécessaire après une lipoaspiration. Un simple vêtement un peu serré suffit. L’intérêt de ce laser est que l’on peut s’attaquer à de petites zones très rapidement, en une seule séance, sans bloc opératoire ni anesthésie générale. Il est possible de traiter des zones fibreuses et hémorragiques puisque le laser coagule en même temps, ce qui rend facilement accessibles des zones comme les chevilles, les mollets ou les bras. Sont également accessibles les zones relâchées comme par exemple les bras et le double menton, lequel est une contre-indication de la lipoaspiration.

POUR TOUT SAVOIR SUR L’ÉPILATION LASER

Retrouvez l’interview du Dr de Goursac sur e-santé en cliquant sur ce lien : http://www.e-sante.fr/pour-tout-savoir-sur-epilation-laser/3/actualite/844

Poils disgracieux, mal placés, trop abondants ou trop visibles, l’épilation laser est-elle indiquée ? 

Quel est le principe de l’épilation laser ?

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LA VIE DES POILS : LE SAVEZ-VOUS ?

Le cycle pilaire varie selon les zones.
Il est par exemple de 6 mois environ sur le visage, mais peut atteindre 12 à 18 mois, voire plus, à d’autres endroits du corps. Il faut bien comprendre que les poils poussent par salves.
Pour éliminer les poils, il est donc essentiel d’épuiser chaque salve, ce qui prend du temps (plusieurs séances d’épilation espacées sont nécessaires).

Avec l’âge : des poils en plus, des poils en moins
Les poils vont decrescendo chez les femmes : elles ont de moins en moins de poils à partir de 25 ans, tendance qui progresse jusqu’à la fin de la vie.
Mais au niveau du visage, le phénomène inverse se produit : les poils augmentent à partir de la quarantaine, notamment autour de la bouche. Il s’agit d’un phénomène hormonal.
Chez les hommes aussi les poils diminuent avec l’avancée en âge, notamment sur les bras et les jambes. En revanche, la pilosité a tendance à augmenter jusqu’à 40-50 ans sur le dos, les épaules et le torse.

Conclusion
Ainsi, lorsque l’on détruit des poils chez une femme, ils ne repousseront pas (sauf problème hormonal par exemple). Chez l’homme, ils ne repousseront pas non plus, sauf sur le dos et le torse, précisément à des endroits où des poils n’avaient encore jamais existé.
Pour éradiquer les poils de tout bord, l’épilation laser est le traitement le plus efficace (plus efficace que les lampes flash ou la lumière pulsée).

Que pensez-vous des petits épilateurs laser personnels ?

On peut acheter, notamment sur Internet, de petits épilateurs laser à utiliser soi-même, à domicile. Mais attention, leur usage peut être risqué. En effet, s’ils peuvent fonctionner sur des zones où les poils sont en forte décrue, en revanche, là où les poils augmentent, on risque de les rendre plus forts et de stimuler la croissance pilaire.

Les risques les plus importants avec ces appareils concernent l’épilation du visage des femmes et des aréoles, et l’épilation des épaules, du dos, des oreilles et du torse chez les hommes.

Pourquoi aboutit-on à une telle stimulation pilaire ? Parce que ces appareils ne sont pas assez puissants. Résultat, ils endommagent les poils au lieu de les éliminer, ce qui les renforce.

Les esthéticiennes étaient confrontées à ce même problème. En effet, comme elles ne sont pas médecin, elles n’ont pas accès à des lasers suffisamment puissants. Or tout laser qui manque de puissance risque de stimuler la pousse des poils au lieu de les éliminer. C’est ainsi que depuis juillet 2008, l’épilation laser ne peut être pratiquée que par un médecin ou à la grande rigueur par une infirmière d’Etat et sous la surveillance d’un médecin.

COMMENT FONCTIONNE L’ÉPILATION LASER ?

C’est la chaleur produite par le laser qui détruit la racine du poil. Le laser épilation ayant une longueur d’onde absorbée par les marrons, il produit de l’énergie lorsqu’il rencontre la couleur marron. C’est ainsi qu’il détruit les poils à la racine où le pigment se concentre.

En revanche, le laser ne fonctionne pas sur les poils blancs, blonds transparent, roux, ni sur le duvet.

À noter également que la peau, même si elle absorbe 30 fois moins le laser que celle du bulle pileux, ne doit pas être trop chargée en mélanine en superficie (ce qui est le cas lorsque l’on est bronzé alors que les peaux mats ont une mélanine en profondeur), pigment qui colore la peau, au risque de la brûler. L’épilation laser des peaux bronzées est donc délicate. Pour les peaux mats, métisses ou noires on utilisera un laser Yag adapté à ces phototypes.

Au final, le candidat idéal à l’épilation laser Alexandrite est une peau claire à poils bruns. C’est dans ces conditions que les meilleurs résultats sont obtenus.

 

Combien de séances d’épilation laser sont-elles nécessaires ? A partir de quel âge peut-on se faire épiler au laser ?

 

Le protocole
Le protocole classique comprend 5 à 6 séances à des intervalles de plus en plus en plus longs (6 semaines, puis 2 mois et 3 mois d’intervalle). Au début, il est nécessaire de faire des séances rapprochées, juste au moment de la repousse du poil.
Ce rapprochement des séances permet aussi de contourner notre plus grand problème, la stimulation pilaire qui survient à chaque fois que le poil est seulement égratigné et non détruit. Pour les zones délicates (en croissance pilaire), des séances très rapprochées, à forte puissance, et avec un matériel très adapté, permettent d’obtenir de bons résultats. On demande également de refroidir la zone à traiter pour que la chaleur ne diffuse pas autour et stimule les autres bulbes.

À partir de quel âge peut-on se faire épiler au laser ?
Il n’y a pas d’âge défini. En revanche, on a remarqué que la pilosité adulte n’est pas totalement atteinte avant 20-25 ans. Ainsi, pour un même résultat, une jeune fille de moins de 25 ans devra faire plus de séances d’épilation laser. Au-delà de 25 ans, le nombre de séances diminue.

 

QUELS SONT LES EFFETS SECONDAIRES DE L’ÉPILATION LASER ?

Des brûlures
L’épilation laser peut provoquer des brûlures de plusieurs façons.
Si la peau est bronzée, le laser va cibler la mélanine, le pigment de la peau, et provoquer des brûlures. Il faut savoir que la mélanine d’une peau bronzée se situe en surface, alors qu’une peau naturellement mate contient de la mélanine en profondeur. C’est pourquoi, à couleur de peau égale, une peau bronzée risque de brûler plus facilement qu’une peau mate.
Les brûlures peuvent aussi survenir lorsque l’on traite des poils difficiles, c’est-à-dire à risque de stimulation, car la puissance du laser doit être augmentée.
Mais pratiqué par des professionnels expérimentés, le laser n’est pas dangereux, car les risques sont maîtrisés et les brûlures sont bénignes (elles forment de petites croûtes qui tombent en quelques jours).

Des résultats insuffisants chez certaines personnes
C’est le cas pour les poils blancs, roux ou transparents résistants au laser.
L’autre problème de l’épilation laser est l’insuffisance de résultat, qui survient plus souvent chez des personnes ayant des troubles hormonaux ou qui se sont fortement rasées avant la séance.
A noter que lorsque l’épilation laser ne donne pas de résultat, on recourt sur de petites zones à l’épilation électrique (une technique assez douloureuse).
A savoir

Chez les femmes qui ont une pilosité du visage importante due à un trouble hormonal, une prise en charge du traitement par la sécurité sociale est possible. C’est le cas par exemple des femmes jeunes qui ont reçu un traitement hormonal (anti-oestrogènes) pour un cancer du sein ou des femmes ayant des ovaires polykystiques.